Beaucoup d’hommes m’ont demandé si je pouvais me caresser avec une autre femme et leur faire écouter, ou baiser avec un homme et leur faire écouter. Beaucoup me demandaient de leur faire écouter le bruit de mes doigts mouillés caressant mon sexe ou du tissu de ma culotte contre ma chatte. Peu d’hommes ont sollicité une rencontre réelle. Dans leurs messages électroniques, les hommes étaient très loquaces, puis au téléphone, tous ou presque, très intimidés. Seuls quelques habitués du téléphone rose ont de l’assurance. Mais ce ne sont pas les hommes qui m’intéraissaient. Je me souviens de quelques hommes en particulier que j’ai eu une seule fois au téléphone. L’un deux s’appelait Patrick. Il me demanda d’imaginer un scénario où nous étions dans un entrepôt, au milieu de palettes et de containers. Il changea sa voix au bout de quelques minutes et me demanda de l’attacher dans cet entrepôt, de lui arracher ses vêtements, de le frapper. Je me souviens qu’il m’avait été très difficile de concrétiser ce scénario au téléphone. Je me souviens d’un autre homme qui m’avait demandé de lui raconter ce que nous ferions ensemble dans un ascenseur d’hôtel. Je lui racontais, j’entendais ses réponses, puis j’entendis soudain une autre voix, la voix d’un autre homme. Le premier me raconta qu’il avait envie de partager ce moment avec un ami. J’ai fait jouir ces deux hommes au téléphone les laissant imaginer une séance à trois avec moi. Je me souviens aussi d’un homme d’une cinquantaine d’années qui voulait me raconter ce qu’il faisait avant d’imaginer comment il me prendrait chez lui. Il me décrivait des séances à plusieurs qui avaient eu lieu la veille, je comprenais alors assez rapidement qu’il me décrivait un film pornographique dans lequel il s’était projeté.
Je me souviens d’un médecin-psychiatre qui m’avait donné son adresse après s’être branlé dans sa baignoire au téléphone avec moi. Il me proposait de le rejoindre pour baiser quelques heures par semaine avec lui.
Toutes les conversations commençaient de la même façon. Après avoir annoncé mon prénom au téléphone, je leur demandais comment ils étaient habillés, comment ils étaient installés, je leur racontais comment j’étais habillée du dessus aux dessous, puis je leur demandais quelles étaient leurs envies. Je ne laissais jamais une conversation sortir du cadre sexuel ou du fantasme sauf pour un ou deux hommes dont je parle ici.
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