Une longue période sans téléphone rose a passé. Je revins à ces conversations érotiques durant ma période de célibat. Je me servais de l’excitation des hommes avec ma voix comme on utilise un gode. La voix devenait sex-toy. Je cherchais moins à faire jouir les hommes qu’à me faire jouir moi-même en utilisant leur excitation.
Je fis plusieurs rencontres. Je passais à l’acte lorsque j’en avais envie.
Une relation devint plus sérieuse. La ligne rose n’est alors plus motivée chez moi par l’excitation du pouvoir, mais devient l’instrument d’une excitation mutuelle compensant un manque entre nous deux. Séparés par la distance géographique de temps à autre, faire l’amour au téléphone nous permet de combler ensemble une intimité qui nous fait défaut dans l’attente des retrouvailles. Je ne joue plus avec les intonations de ma voix. Le téléphone devient le moyen de se faire jouir en faisant appel à des souvenirs sexuels communs ou des façons de se projeter dans un lit et de décrire nos envies réciproques.
Et puis, il y a eu Samuel.
1 comment:
il faisait froid sur le quai ce matin...
mais me voici rechauffé...
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