Les hommes au téléphone sont à la fois très différents mais très semblables dans leurs fantasmes. Il y a les timides, ceux qui dialoguent par écran interposé pour fantasmer, pour tromper leur femme sans la tromper. J’élimine très vite les puceaux. Je n’ai pas envie de jouer avec tout le monde. J’aime les maris timides. Je les emporte vite dans l’idée de me laisser leur parler au téléphone. Je sens chez eux le goût d’un interdit qui leur fait peur et je n’aime rien tant que les entendre se laisser aller avec moi. Je rejoue Eve offrant une pomme à croquer. Les hommes mariés ressemblent à des évadés. Ils veulent tout. Toutes les pommes. Ils veulent entendre comme je les suce. Ils ont tous un point commun, ils disent tous « sois une vraie salope ». Lorsque nous construisons un scénario ensemble, à quelques exceptions près, ils rêvent tous de hauts talons, de jambes galbées dans des bas noirs, de porte-jarretelles et de jupes moulantes. Ils aiment les femmes bourgeoises totalement vicieuses, celles qui se jettent sur leur queue. Ils rêvent tous de sodomie et de fessées pendant une levrette virile. Lorsque j’ai commencé ces conversations au téléphone rose, j’avais 25 ans. Presque tous mes interlocuteurs avaient entre 35 et 40 ans. Ils appellent le plus souvent du bureau. Ils remarquent dans ma description physique mes gros seins. Ils me demandent tous de prendre leur sexe entre mes seins.
Saturday, November 10, 2007
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