L’autre homme avait le pseudonyme de « Toubib 76 ». Avec lui, jamais, je ne me caressais. Je l’excitais avec des mots. Lui ne parlait presque pas. Il se caressait longtemps, trop longtemps à mon goût. C’était interminable. Je devais lui demander de jouir pour qu’il cesse de se caresser. Il fantasmait sur la vision d'une patiente habillée d’une mini jupe, venant à son cabinet, croisant et décroisant ses jambes, puis se caressant devant lui, pendant que lui, se branlerait devant elle. Plus rarement, il s’imaginait la sodomiser ou la prendre en levrette. Ses fantasmes pauvres et communs ne m’excitaient guère mais quelque chose d’autre me touchait. Son besoin de se caresser dans la journée, son besoin de le faire avec moi. L’imaginer fermer les yeux, assis sur son fauteuil, attendre les mots sortir de ma bouche pour sortir son sexe, mes phrases rythmant les mouvements de sa main. Je compris assez rapidement son envie de jeu de rôles. Il aimait que je joue une patiente vicieuse sous des mots polissés. Il aimait que je lui décrive comment je caressais ma chatte. « Comment fais tu ? que fais tu maintenant ? » revenaient sans cesse dans notre conversation. Je parvenais à le faire jouir en lui demandant de m’imaginer assise sur son sexe dressé, jupe relevée, lui assis dans son fauteuil. Je lui ordonnais de lâcher son foutre pour me faire jouir. Je maîtrisais totalement le rythme et la durée de sa masturbation. C’est ce pouvoir qui m’intéressait.
Il me donna son adresse. Médecin dans une petite ville normande. Aujourd’hui encore, plusieurs années après, il m’arrive d’avoir envie de prendre rendez vous, d’aller le voir et de jouer le réel de ce scénario si souvent imaginé avec lui pour alimenter ses séances masturbatoires.
1 comment:
promis : je serai plus rapide... encore !!!
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