Sunday, December 31, 2006

Il y a un an...

Il y a un an, je commençais ce blog.
J'y ai mis en ligne dix textes.
Vous avez contribué au blog en m'envoyant des textes.
Je vous y ai montré des photos coquines.
Je vous y ai parlé de livres.
Vous m'avez trouvée ici ou là.
Je ne vous connais pas, vous qui me lisez.
Mais j'aime savoir que vous m'observez par le petit trou de la serrure de ce blog.

Wednesday, December 27, 2006

En attendant l'année prochaine


En attendant l'année prochaine, changeons d'époque...

Tuesday, December 26, 2006

Monday, December 25, 2006

Joyeux Noël

"L'excitation est le fondement de l'érotisme, son énigme la plus profonde, son mot-clé."
Milan Kundera

Saturday, December 23, 2006

Texte de Patrick

Les persiennes laissent filtrer un rayon de lumière qui réveille doucement la chambre.

Je suis assis et je te regarde.

J'ai tellement attendu. Tellement. Tellement...!
Il est parfois de ces instants que l'on ne se croyait plus être autorisé à vivre, qui font presque peur. Où douceur et tendresse osent enfin percer au-delà des trahisons et des frustrations accumulées.
Comment retenir et préserver ces moments ?
"En les chérissant dans son coeur et son esprit à jamais", m'as tu répondu.
Comme je te chéris maintenant, en te câlinant du regard.
Comme je te chérissais, cette nuit lorsque ton corps se cambrait sous mes étreintes.
Lorsque ton regard bleu, tellement profond et intense qu'il en est parfois cruel, paraissait enfin apprivoisé.
Lorsque ton coeur s'ouvrait sans pudeur, me suppliant de m'y engouffrer et d'y déverser des torrents de tendresse.
Lorsque ta bouche se laissait aller au delà des limites de la convenance et me criait les mots qu'on ne maîtrise pas.
Lorsque tes cris de plaisir, mon Amour, se confondaient avec mes élans saccadés.
Lorsqu'enfin, abandonnés, vaincus, lovés sensuellement l'un dans l'autre, incroyablement légers mais terriblement forts, nous nous laissions portés vers des Terres inconnues...

Je suis assis et je te regarde.

Ton corps alangui, apaisée, offert m'autorise t-il une confidence ?
Je voudrais tant pouvoir te dire que je t'aime sans que ces mots ne soient teintés d'interrogations et de doutes mais plutot d'espoir et de plaisir.

Je te regarde.

Le drap recouvre ton intimité... Comme je lui en veux !
Je m'approche. Plus près. Je sens ton souffle. Tes yeux s'éclairent... Tu ne dors pas...

Tuesday, December 19, 2006

Monday, December 18, 2006

Fétichisme

Un homme ici m'a dit être fétichiste du pied de la femme...
Quelqu'un m'a demandé si j'étais fétichiste d'une partie du corps d'un homme...
Le torse.
Le torse masculin s'il n'est pas imberbe est pour moi source de plaisir intime uniquement à la vision de celui-ci.
Le torse de Sergi Lopez, le torse de mon amant actuel...
Il y a quelques années, voir l'affiche du torse de l'homme qui illustrait un parfum d'Yves saint-Laurent me faisait mouiller instantanément.

Saturday, December 16, 2006

Une liaison pornographique


Un homme et une femme se rencontrent, par annonces interposées, dans le but d'assouvir un fantasme sexuel commun. Ils se voient une fois par semaine dans un hôtel où, à l'abri des regards, ils font "ça", mais aussi, se parlent, boivent des verres, mangent, s'apprécient et se lient petit à petit. Bientôt, l'un d'eux proposera de faire l'amour "normalement"...

à voir en film... (voir ici un extrait)

à lire en pièce de théâtre...

à vivre en réalité...

Friday, December 15, 2006

Thursday, December 14, 2006

Autre texte de Claude

Claude est un lecteur du blog. C'est le second texte qu'il m'envoie et que j'ai décidé de publier ici.

A l'âge de quatorze ans, je me masturbais chaque soir. J'éteignais la lumière et me cachais sous la couverture. Comme Nougaro, je me faisais mon cinéma. Et si Bardot était déjà, hélas, partie en vacances, j'avais tout de même de quoi satisfaire des rêves, à ma portée. Pour les jours de semaine, ma prof' d'anglais satisfaisait tout mes désirs. C'était une belle quadragénaire aux cheveux bruns bouclés, fine et élégante, toujours court vêtue. Le soir, le souvenir fugace de la bretelle de son soutien-gorge et de ses longues jambes gainées de nylon noir m'émouvait bien plus que les verbes irréguliers dont elle nous avait soûlés. Elle avait le tort de monter, devant nous, l'escalier qui menait à sa classe, et nous laissait ainsi entrevoir les dentelles intimes qui nous bouleversaient tant, mes camarades de classe et moi-même. La nuit venue, je me branlais avec l'ardeur de mes quatorze ans et j'en négligeais mes devoirs scolaires. C'était mon amante de semaine.
Le samedi soir, passait un feuilleton, « L'âge heureux ». Les jeunes danseuses en tutu enflammaient ma virilité qui ne demandait qu'à s'exprimer. Je bandais au spectacle fugace des entre-jambes de ces nubiles beautés. Ma main n'avait que l'embarras du choix pour me faire jouir.
Mais le paradis, c'était le dimanche. Ma mère recevait son amie, une plantureuse Lorraine blonde invariablement vêtue d'un chemisier moulant et d'une robe plissée, très au-dessus du genoux. Elle chaussait admirablement des escarpins blancs à talons aiguille. Sa poitrine opulente, ses jambes musculeuses et sa peau laiteuse en faisait ma maîtresse idéale pour le dimanche. Et pendant que son mari et elle jouaient aux cartes avec mes géniteurs, je me réfugiais dans ma chambre, afin que ma main puisse lui rendre l'hommage solitaire qu'elle méritait...

Tuesday, December 12, 2006

Monday, December 11, 2006

Plaisirs solitaires (9/9) / fin

Un moment de partage absolu, intime et tendre : me blottir contre lui, son bras m’entourant, son torse près de moi, son visage près du mien et me caresser. Le faire entrer dans mon plaisir sans qu’il me touche.

Le plaisir unique : qu’il se caresse devant moi et fantasme devant moi comme s’il était seul. Voir sa main branler son sexe tendu. Le voir jouir. Ne rien dire.

Le regarder.
Le ressentir.

Etre avec lui dans son plaisir solitaire.

Faire de son plaisir solitaire mon propre plaisir.
Etre sa main, être dans sa chair, être dans son sexe.

Plus tard en me caressant
Penser à lui en l’imaginant se caresser pendant qu’il pense à moi.

Sunday, December 10, 2006

Plaisirs solitaires (8/9)

Lorsque j’eus envie de tenter quelques expériences au téléphone rose, presque tous les hommes me demandaient comment je me caressais, de décrire mes gestes. Ils se caressaient en même temps. Avec certains, je suis allée jusqu’à le faire réellement, simplement parce que leur voix m’excitait, ou que j’avais envie de donner à leur excitation un cran supérieur. Les rôles étaient alors inversés. Ils me parlaient, créaient mon excitation. Je m’allongeais, tenant le téléphone d’une main et me masturbant de l’autre. Plongée dans mon plaisir, je ne pouvais répondre à leurs questions incessantes sur le détail de ce que je faisais. Mais mes gémissements et mon souffle court les excitait.

Me caresser devant mes amants devint peu à peu un plaisir.

Me caresser cuisses écartées, leur exposer mon intimité et ma jouissance. Me caresser avec un morceau de drap, leur montrer. Leur montrer comment me faire jouir avec leurs doigts. La plupart des hommes me doigtaient mais ne savaient pas vraiment me caresser tel que moi je le désirais.

Leur montrer que j’aime avoir les lèvres très ouvertes, me caresser de bas en haut, frotter doucement le clitoris avec le drap puis prendre le temps de caresser mes petites lèvres et mon clitoris. Le faire doucement d’abord puis intensifier les gestes. Le plaisir de crier devant eux. Un cri presque plus intense que lorsqu’ils me faisaient l’amour.

Saturday, December 09, 2006

Plaisirs solitaires (7/9)

Certaines images de films pornographiques ont été très souvent matière à quelques moments de jouissance solitaires. J’aimais l’actrice Tracy Lord que je trouvais particulièrement excitante. Ce n’est pas tant les acteurs qui m’excitaient que la façon dont les actrices étaient prises et jouissaient. Je m’imaginais à leur place tout en me caressant.

Je travaillais à Paris. je prenais le bus. Je fantasmais sur un homme que j’apercevais dans le bus chaque matin à l’arrêt du Louvre. Un jour où l’envie de lui était très forte, il m’a suffit de penser à lui, de serrer les cuisses et je sentais les contractions très fortes de ma chatte, assise dans le bus. Je pensais à son sexe dont j’imaginais la forme. Je regardais ses mains et les imaginais sur moi. La pensée de cet homme me procurait des spasmes qui me firent jouir sans même toucher mon sexe.

Entre femmes, nous parlions très facilement de nos relations sexuelles avec nos amants, de leur façon d’être au lit, de nos attentes, mais nous n’évoquions jamais la façon dont nous nous donnions du plaisir seules.

Friday, December 08, 2006

Plaisirs solitaires (6/9)

Durant les périodes où je vécus seule, je me caressais souvent le soir dans mon lit. Quelquefois, aussi, le matin. Dans l’un des appartements où je vécus, j’entendais le couple de l’appartement du dessus faire l’amour . Cela m’excitait profondément. Je ne pouvais m’empêcher de me caresser intensément, au rythme de la montée de ses cris à elle.

Durant cette période sans amant, l’envie intenable d’être pénétrée me pris. Je ne parvenais plus à lutter contre cette envie d’être remplie d’un membre dur et large.

L’idée me vint en épluchant des légumes. Je pris une courgette, que j’épluchais, puis sculptais grossièrement de la forme d’un sexe d’homme. J’enfilais un préservatif et me pénétrais. Le besoin irrésistible de sentir mes lèvres serrer ce qui me remplissait était trop fort pour que seuls mes doigts suffisent. L’envie était si grande que je jouis très vite.

Mon premier gode était destiné à mon propre plaisir et à celui de mon amant. Un jeu qui nous permettait de varier les expériences ensemble. Je préférais la plupart du temps à la pénétration avec le gode frotter mon clitoris avec l’objet vibrant. J’achetais plus tard un gode réaliste. Voir cette forme de sexe d’homme dans ma main et l’asservir à mon plaisir m’excitait énormément. Cela excitait aussi mon partenaire de me pénétrer avec celui-ci, avant de le retirer pour prendre sa place. L’excitation aussi pour lui que je me serve de ce sexe en latex devant lui. Son excitation de me regarder me faire jouir avec un autre sexe que le sien. Imaginer lui et moi que c’est un autre homme.

Thursday, December 07, 2006

Plaisirs solitaires (5/9)

Dans notre famille, le sexe féminin était appelé quat’sous. Un jour je voulus voir à quoi ressemblait ce quat’sous. Un après-midi où j’étais seule dans la maison, je m’installais dans un fauteuil. Face au miroir de l’armoire, mes jambes posées sur l’accoudoir du fauteuil, j’examinais précisément cette intime anatomie. Mes doigts écartaient mes grandes lèvres, me laissant voir la forme de mes petites lèvres rouges jusqu’à l’entrée du vagin et mon clitoris.

Les gémissements que me procuraient mes caresses s’amplifiaient à mesure du temps. Lorsque je n’étais pas seule dans une maison, je mordais le drap ou le coussin posé sur moi tandis que les spasmes de mon sexe se faisaient de plus en plus forts et de plus en plus rapides.

Wednesday, December 06, 2006

Plaisirs solitaires (4/9)

Je me caressais dans différentes pièces. Souvent sous les draps de mon lit, sur le couvre-lit de celui de mes parents, le lit de la chambre d’amis, la salle de bains et plus particulièrement la baignoire. J’aimais rester longtemps dans mon bain, couverte de mousse, caresser mon sexe ouvert avec le jet d’eau de la pomme de douche.

Aujourd’hui encore, alors que j’ai quarante ans, j’aime me donner du plaisir avec le jet doux, debout ou assise sur le bord de la baignoire, les jambes écartées. Je me souviens d’une scène d’un film pornographique où l’actrice avait cette même position. Je savais ce qu’elle pouvait ressentir, partager avec elle derrière l’écran ce plaisir. J’aime encore cette sensation lorsque mon amant caresse mon sexe trempé sous l’eau qui coule de la douche.

Chez mes grands-parents, lors de vacances, je me souviens m’être caressée allongée à même le sol de la salle de bain carrelée de blanc. Mais je n’aimais rien tant qu’occuper une des chambres d’amis, celle dont la salle de bains attenante avait une immense baignoire ronde à laquelle on accédait après avoir monté deux petites marches recouvertes de moquette couleur fuschia. Une grande fenêtre donnait sur le parc. Je me caressais longuement avec le gant doux et humide. J’aurais aimé faire l’amour dans cet endroit.

Des années après, de luxueuses chambres de grands hôtels où je faisais l’amour avec mes amants devinrent le lieu de substitution de ce fantasme.

Ma grand-mère recevait le catalogue Neckerman. Je me souviens particulièrement des pages de lingerie très coquine, très subversives au regard de celles d’autres catalogues de ventes par correspondance. Les modèles posaient dans des sous-vêtements de dentelle rouge et noir qui laissaient apparaître la moitié de leurs seins. Ces images alimentaient mon fantasme de prostituée.

Un fantasme absolu lorsque j’ai lu plus tard Belle de jour de Luis Bunel et vu le film. Un fantasme réalisé ensuite en me glissant dans le fantasme d’hommes inconnus au téléphone rose…

Tuesday, December 05, 2006

Plaisirs solitaires (3/9)

Entre 17 et 18 ans, mes rêves étaient de moins en moins chastes. Je m’imaginais souvent en prostituée, soumise au désir des hommes.

Je volais un jour une combinaison en nylon que ma mère avait dû porter quelques années auparavant. Elle était d’une couleur vert jade et avait des bretelles très fines. L’ourlet et le décolleté étaient ornementés de dentelle. Je cachais la combinaison dans mon placard. Il me plaisait de la porter pour me caresser. J’aimais particulièrement être allongée sur mon lit, les jambes relevées, les pieds posés sur les barreaux du lit. Je me caressais ainsi . La sensation du tissu en nylon frottant sur mes petites lèvres me faisait jouir intensément. Il m’arrivait également de le faire dans la chambre d’amis située au deuxième étage de la maison, où j’étais certaine de n’être pas dérangée. Je me souviens du couvre-lit jaune citron en nylon. Je me regardais debout dans cette nuisette dans le grand miroir de la vieille armoire qui était près d’un lit cossu des années vingt.

Un feuilleton intitulé Le jeune homme vert passait à la télévision à cette époque. Je me souviens particulièrement d’une scène à laquelle je repensais beaucoup lorsque je me caressais. Le jeune homme vert faisait l’amour à une femme dans les escaliers de la maison. Allongés, les corps sur les marches, elle se tenait aux barreaux de la rampe pendant qu’il la prenait intensément.

Les hommes qui me faisaient fantasmer dans mon entourage devenaient les héros d ‘un scénario imaginaire auquel je pensais les yeux fermés en caressant ma chatte avec le drap. Mon professeur de français aux montures de lunettes noires, le mécanicien du garage en face de la maison étaient les hommes le plus souvent mis en scène.

Monday, December 04, 2006

Plaisirs solitaires (2/9)

Je ne me caresse jamais avec les doigts.

Je crois me souvenir que c’est à l’âge de quatorze ans que je me suis caressée pour la première fois. Déjà à cette époque, c’est le contact d’un tissu sur mon clitoris, entre mes lèvres ouvertes qui déclenchait mon plaisir.
Je m’allongeais à plat ventre sur le couvre-lit en fausse fourrure du lit de mes parents. La sensation était douce mais elle était plus intense encore lorsqu’un jour je découvris ce qui me fit vraiment jouir pour la première fois. Je prenais un oreiller, et le posais sous mon ventre. Les lèvres ouvertes, je frottais mon clitoris sur le coin de la taie d’oreiller ce qui me fit jouir. Une vague de plaisir me traversa le corps. Une sensation dont je me souviens encore.

Plus tard, je trouvais une autre façon de jouir. Je me souviens précisément du jour où j’ai utilisé ce nouveau moyen. J’étais debout derrière le bar du salon de notre grande maison. Mes premières pensées érotiques où je m’imaginais avec un homme viennent de l’Almanach Vermot que mon père recevait chaque année en cadeau de Nouvel An. Je me souviens particulièrement d’un dessin qui montrait une femme nue aux seins pointus qui s’enfermait avec son professeur de biologie dans une salle de la faculté. Le doyen de l’université tapait à la porte et la jeune femme répondait qu’elle révisait ses cours d’éducation sexuelle. Un souvenir dont la teneur érotique me surprend aujourd’hui mais qui fut source de nombreux moments de jouissance pour moi. Debout, j’otais ma culotte, la prenait dans ma main puis la passait sur les lèvres de mon sexe entrouvert.

Puis ce furent quelques lignes de L’étranger de Camus et plusieurs pages de J’irai cracher sur vos tombes de Boris Vian qui suscitèrent ma jouissance solitaire. Dans mon lit, je caressais avec le drap mon sexe ouvert en lisant les pages cornées.

Sunday, December 03, 2006

Plaisirs solitaires (1/9)

Plaisirs Solitaires
Souvenirs et petites confidences....

Se masturber : se livrer à la masturbation par soi-même
Masturber : Procurer le plaisir sexuel par l’excitation manuelle des parties génitales.
(définition du Petit Larousse)



Un nouveau texte de Ann Arois (à suivre à partir de demain, durant 9 jours...)

Saturday, December 02, 2006

Texte de Claude

Dans cette chambre...
Dehors, le vent rugit. Le froid est intense. Dans la chambre, les ombres dansent au rythme des flammes de l'âtre. Elle est simplement vêtue d'une chemise d'homme. Assise sur le lit, les jambes croisées, elle peigne ses cheveux avec grâce. Ses bras levés soulèvent l'étoffe, qui découvre largement le ventre bombé et la toison prometteuse.
Il achève de se déshabiller. L'amant sent, une fois de plus, son désir l'envahir et le dépasser. A genoux sur la couche, il baise la nuque de la belle, s'empare du peigne et ôte la chemise avec lenteur. L'amante est nue, maintenant, les seins gonflés par l'attente. Le rythme de son coeur s'accélère. Elle ose enfin regarder l'homme dont le désir est évident. Il contemple le corps convoité. Ils ont si faim l'un de l'autre!
Elle s'allonge sur le ventre, la croupe offerte. Il s'insère délicatement en elle. Elle sent l'avidité qui frappe timidement à la porte humide puis envahit son corps avec fébrilité. Celui-ci frémit, ondule, puis se cabre. La douceur cède la place à l'exigence. Ce qui était une douce joute devient une lutte âpre. Avant de se fondre, il faut bien que les désirs se confrontent. Les corps se heurtent, bataillent, se couvrent d'une sueur odorante. Puis, les yeux de l'amante se voilent de plaisir. L'amant halète, gémit puis crie dans la jouissance qui l'anéantit. Il choit sur sa maîtresse qui jouit à son tour. En un dernier spasme, elle se tourne vers cet homme qui l'aime tant. Il la pénètre à nouveau et l'embrasse à pleine bouche. Langues mêlées, ventre collés, sexes soudés. Elle l'étreint de toute la force de ses cuisses. Puis, c'est la détente. Soudaine. Elle l'a enfin soumis. Maintenant, elle l'apaise. Maintenant, elle le berce.
Il pose la tête sur les seins de sa jeune maîtresse. Elle caresse les cheveux gris de son amant, lui murmure son amour. Il s'endort, serein, heureux. Elle s'endort, repue, femme.
Le froid reste à la porte de la maison. La nuit a étendu son grand manteau noir. Ils dorment profondément.

(Merci à Claude (de sexe masculin) pour ce texte qui m'a beaucoup excitée personnellement...)