Tuesday, January 22, 2008

Tuesday, January 08, 2008

Sunday, January 06, 2008

Texte envoyé par Richard (fin)

Je livre sa jouissance.

Au début étaient les gribouillis.
Une feuille, des feutres, des crayons de couleur et joyeusement on gribouillait. Autant sur le feuille que sur le pupitre. N’importe quoi, n’importe ou. Et souvent l’on perdait les capuchons des feutres.
Ainsi lorsque je pénétrais dans la pièce inondée de soleil, je me jetais littéralement sur elle. Déchirant tous ses vêtements, tous sauf la robe. Un si beau jaune…
Je la baisais sauvagement. Une véritable bombe que j’étais. De l’énergie brute.
Je l’écrasais, l’écrabouillais. Je me souviens tenir ses poignets dans des étaux.
La sentir prisonnière ?
A coup sur et se vider les couilles aussi. Effacer la douleur d’une trop longue érection.
Juste bander et la sauter. Fi des Aspasie, je ne suis qu’un gorille qui engrosse les guenons avant de se faire bouffer par un fauve.
Cela la fait rire Ann, cette énergie, cette fougue, ce tempérament, ce diamant brut.

Puis vient l’institutrice. Elle exige de la concentration.
Elle prend une craie neuve. Le tableau complètement noir. Elle trace un O.
Le bras haut, le geste délié et la voix sure : O, un rond, une boucle et une petite queue de cerise (je dirais une queue qui se dresse, mais je ne suis pas l’institutrice).
On fait des pages de O et toujours l’institutrice nous félicite, nous encourage.
Ainsi ce jours là Ann mit une jupe droite et pour la concentration trois fois me branla.
Enfin élève attentif et énergie brûlée, je regardai sa jupe se lever, son sexe se dévoiler.
De sa bouche elle humecte ses doigts, puis se caresse. Elle décompose le geste.
Ce n’est l’idéal pour une caresse mais peut-on apprendre autrement ?
Studieusement je l’imite, doucement, plus haut, plus bas et moins fort…
Elle me fait passer à coté d’elle, pas en face, à coté. Pose ma main sur son ventre, ferme nos yeux. Sa main sur la mienne. Le pouce sur le pouce, l’index sur l’index. Sa main sur la mienne et sa voix.
Ne pas sa laisser troubler par l’ambiance. Le geste rien que le geste aujourd’hui.
Pas à pas apprendre à la caresser. Elle jouit, je crois, ce jour-là.
Pas sur, impossible à dire trop avide de savoir. Savoir ce que chaque femme enseigne à chaque homme.
Je la culbutais mais ce fût différent !
Elle rit encore plus fort et chantonna « le feeling baby, le feeling et le geste »

Une autre fois encore elle était nue devant la fenêtre. Dans le soleil en plein.
Une chaleur à crever, j’te jure, c’est elle qui me brûle de partout ou quoi ?
Elle est nue, moi aussi. Debout dans le soleil.
Elle regarde la lumière et fait : « vient derrière moi ! »
Bien sur que je bande. « Tu te colles contre moi, rien de plus »
Ma main sur son ventre et mon sexe calé entre ses fesses.
Et elle : « je regarde par la serrure, je vois de jolies choses ». Et elle raconte. Ma main prend son envol. Je capte des bribes d’ambiance. Ma bite bat contre ses fesses, marque le tempo.
Elle est mélodie et je joue d’elle.
Elle jouit de moi, de ses souvenirs.
Sa gorge, sa voix c’est cascade. Cascade à la fonte des neiges. Cascade fin mars.
Quand il faut y aller en bottes et au levé du jour. Dangereux, glissant, plus d’un n’en est pas revenu.
J’y vais seul et à pieds . Je suis saisi par le froid comme par la chaleur.
Je suis étourdi par le bruit. Le bruit avant la vision. Et trempé.
Puis le spectacle de la cascade. Cascade de mars. Cascade du monde.
Après je prend le sentier à main droite ; pfuit un chamois, le sourire si tu veux.
Ce que j’en saisis c’est ça : de l’eau en cascade.
D’ou vient l’eau, fût-elle souterraine, a-t-elle connue l’Himalaya, l’océan, des sources , des fontaines, des barrages, éteint les incendies, noyé les imprudents ?
Comment l’eau devient cascade ; il n’y’a qu’elle qui peut le dire.


Et fin!

RN+

Texte envoyé par Richard (suite)

Le livre et le feeling (Oh Yeah !)

Bon Dieu. Une jouissance…
Lente à venir forcément. Sinon quoi ?
Une page au moins et un putain de rythme d’enfer.
Ni plus ni moins qu’un blues qui invente le Rock’n’Roll.
Donner le coup de langue après le Tchick de la machine.
Donner le coup de langue juste avant le Tchick. Et le Tchick c’est quand ?
Juste quand ma langue réussit un joli rond. Le rond qui sait laisser le clito un peu tranquille.
Et puis la respiration.
Le soleil ça donne du champs, de la profondeur à la voix.
La voix c’est le blues, la Remington : le rythme, le bassin : le tempo.
Ma langue : un chef d’orchestre ?
Rien qu’un petit chef qui accroche la voix, obéit au tempo. Rien qu’un…
Comme toujours c’est le soleil.
Le soleil.
Et sommes nous autre chose que des soleils qui y croient.
Les jambes ouvertes, la voix explore le grave, l’aiguë, un son. Le son.
Le sens est frappé sur la feuille.
Sous la table je bois l’encre. Le sens ne m’appartient pas.
Le goût. Rien que le goût, le son, la chaleur et tout le reste.
Je ne suis qu’un homme. Ouais un soleil aussi un peu. Un soleil rock’n’roll.
Un soleil de goût. Ta jouissance.
Oui ta jouissance. Ta jouissance c’est la tension qui retombe.
Ta jouissance c’est le feeling. Le feeling et la tension.
Le feeling baby
Le feeling baby’ Ann.

RN+