Sunday, February 25, 2007

Wednesday, February 21, 2007

Nouveau texte de Ann Aroïs

Avaler ce qui sort de sa bouche


Le romancier donne à voir par le trou de la serrure ce qu'on ne pourrait pas voir autrement.
Alberto Moravia

Pour écrire, il faut aimer, et pour aimer, il faut comprendre.
John Fante

Il sort de jolis mots de sa bouche. Il dit «con» pour «chatte». Il dit «tribade», «étrite», il dit «en commerce avec», il dit «ma douce», «chère Princesse», il dit «c’est admirable»., «vous êtes formidable», «quel tempérament», il dit «mamourer», «galocher», «patiner», il parle de «salope suprême», de «félicité». Elle avale tous ses mots qui sortent de sa bouche comme de douces sucreries au goût de chocolat, à l’odeur de caramel. Elle suce ses mots longuement.

Lui imagine. Il sort de sa bouche sa langue pour sucer le bonbon qu’elle lui donne en ouvrant son autre bouche. Il goûte le miel qu’elle laisse couler d’elle.

Elle ferme les yeux. Elle aime mélanger sa bouche à la sienne et avaler sa salive.

Il aime entendre sa voix. Il aime les cris qui sortent de sa bouche. Les cris de plaisir. Les cris de cristal. Des cris de jouissance qui résonnent à son oreille.

Il aime la lumière de l’imaginaire et l’ombre du secret. Il aime rêver aux mots qui sortent de sa bouche.

Lui et elle écrivent. Ils ne se connaissent pas, ne s’aiment pas, mais ils se nourrissent de ce qui sort de leur bouche, des mots qu’ils disent, pour mieux goûter le jour venu le plaisir qui viendra couler dans leur gorge.

Monday, February 19, 2007

Saturday, February 17, 2007

Texte envoyé par Pascal (2/2)

Au détour d’un chemin, suite et fin

Reprenant mes esprits et croyant au destin, je fais demi tour, accélère mon pas ou plutôt ma foulée, je pars à sa recherche. J’arrive à l’endroit de notre rencontre, je m’arrête. Quel chemin, quelle direction ? J’hésite. Je vais pour continuer quand mon regard est attiré par un mouvement en contre bas. Je descends sans bruit et je la vois. Ses habits relevés ne cachant rien de son corps, une main caressant sa poitrine, l’autre, lancée dans un plaisir solitaire.
Subjugué, je suis incapable de bouger devant ce spectacle qui me bouleverse.
Que faire ? L’interrompre au risque de tout gâcher, saisir cette opportunité pour….
Je me secoue, sans attendre plus, je m’avance sans précautions aucunes. Une brindille craque, elle ouvre les yeux, me regarde et dans son regard une invitation à la rejoindre. Je la prends dans mes bras, nos corps se serrent l’un contre l’autre, mais la suite, vous la connaissez.

Je vais enfin réaliser mon rêve.

Vécurent-ils heureux? Avec beaucoup d'enfants? Qui sait?

Wednesday, February 14, 2007

Tuesday, February 13, 2007

Monday, February 12, 2007

Saturday, February 10, 2007

Texte envoyé par Pascal (1/2)

Au détour d’un chemin,

Je l’ai rêvé, mais jamais je ne pensais que, mais au détour d’un chemin, ….
Bonjour : une bise, mes lèvres frôlent ta joue et un frisson m’envahit, nos regards se croisent, mes lèvres effleurent l’autre joue et, le long de ma colonne, une décharge électrique, puis nos lèvres se touchent suspendant tout mouvement. Nous sommes aspirés l’un vers l’autre, nos bouches s’entrouvrent, nos langues se trouvent ….
Nos regards cherchent un abri, enfin seuls.
Mes mains jouent avec tes cheveux, parcourent ton visage tandis que notre baiser se poursuit, mes mains descendent vers ton corps, mémorisant tous ce qu’elles touchent. Tes habits ne résistent pas, tes épaules, puis sous mes paumes, tes seins, tes tétons durcissent sous mes caresses. Les extrémités de mes doigts explorent ce corps, descendent vers ton ventre et je te sens te tendre. Le reste de tes habits ne fait pas obstacle longtemps, je découvre le galbe de tes hanches, ton mont de vénus disparaît sous ma main pendant que tes jambes s’écartent pour laisser apparaître une fleur encore fermée mais qui ne demande qu’à s’ouvrir. Mes lèvres prennent le relais, remontent vers ton ventre, vers tes seins qu’elles goûtent avec avidités. Tout ton corps est tendu, prêt à exploser. Mes lèvres repartent vers cette fleur qu’elles évitent pour caresser tes cuisses, tes pieds, puis, précédées de mes mains qui n’en pouvaient plus d’attendre, remontent le long de tes jambes, les parcourant toutes les deux pour ne rien en perdre. Mes mains atteignent cette fleur offerte, caressent tes lèvres qui s’écartent, trouve ce bouton qui, dès qu’elles l’effleurent, fait se tendre ton corps et couler un nectar que je m’empresse de boire, avec amour.
Je sens alors tes mains qui caressent mon corps. Je m’abandonne à ce plaisir, tes lèvres parcours mon torse, mon ventre. Le supplice est doux. Elles évitent mon sexe, embrassent mes cuisses, remontent lentement le long de ma hampe, aspire mon gland et je chavire….
Je t’arrête, car nos sexes trop longtemps absents de nos ébats, se réclament. Ma verge glisse sur tes lèvres, les écarte, te pénètre lentement, tendrement. Ton fourreau est chaud, accueillant. Tout, autour de moi, s’embrase. Je ne sens plus que nos deux corps qui se frôlent, se cherchent, le mouvement de nos corps s’accélère, nos deux êtres se rejoignent, un cri, un râle, une explosion : ensemble. Un bonheur immense m’envahit, tout mon corps me brûle. Enfin je vais pouvoir te serrer dans mes bras, sentir ton corps doux et chaud contre le mien, ne plus faire qu’un et goûter au plaisir de l’amour, mais….

Une question : tu vas bien ? Mes yeux s’ouvrent, elle me regarde avec un je ne sais quoi dans le regard, un oui machinal, un à demain rapide et la voilà qui poursuit son chemin. Je reprends le mien, marchant comme sur un nuage: une fraction de seconde et tant de bonheur.
Oserai-je lui dire un jour : je t’Aime.