Tuesday, July 31, 2012
Saturday, July 14, 2012
Au fond du jardin (partie 12)
Wednesday, July 11, 2012
Au fond du jardin (partie 11)
Actuellement, j’ai une envie irrésistible de promener mon ver dans un ruisseau pour qu'une truite le gobe.
Savez vous que l'on peut lire une rivière, deviner où se cachent les belles. D'une touche électrique, quasi jouissive, certaines avalent goulument l ‘appât, d autres timidement par petits coups. Je prends ma gaule et vais de ce pas vers le ruisseau, vous abandonnant lâchement pour mon plaisir.
J'aurai plus de temps à vous consacrer dans une semaine.
Tuesday, July 10, 2012
Au fond du jardin (partie 10)
Durant la nuit, comme l'ouverture de la pêche approche, je vais entreprendre l'inventaire des zones humides.
Si durant votre sommeil vous ressentez des frémissements, ce n'est que moi qui suis en train de passer.
Il est même possible que je vérifie l’humidité en y entrant un doigt, voire ma gaule.
Votre jardinier
Vous avez un sixième sens, celui de savoir ce qui me plait.
Car en effet, qu'on me réveille la nuit par quelques caresses bien choisies est une chose que j'adore. Il ne faut pas longtemps pour me convaincre d'écarter un peu plus les cuisses.
Pour y laisser entrer un doigt, voire deux.
Et lorsque l’humidité laissera trace sur votre peau, ce qui viendra assez vite sous des doigts d'experts, c'est avec une envie non dissimulée que j'en appellerai à votre queue.
Apprendre les sciences de la nature avec vous, jardinage ou pêche, est un pur délice.
Je ne me suis jamais sentie aussi proche de la nature.
Ann
Monday, July 09, 2012
Au fond du jardin (partie 9)
Sunday, July 08, 2012
Au fond du jardin (partie 8)
Saturday, July 07, 2012
Au fond du jardin (partie 7)
Friday, July 06, 2012
Au fond du jardin (partie 6)
Ce matin, pendant que vous dormiez j’ai fait le tour de ce que vous m'avez confié en garde.
A quel stade faudra t il que je vous les apporte ?
Jeunes et fraiches ou plus épaisses?
C ‘est sans doute trop classique comme culture pour une femme de votre rang, mais je puis vous assurer que je saurai vous faire juter avec.
Bien que vous soyez à mon service, je dois vous avouer qu'en matière de jardinage, je vous suis totalement soumise.
Au sujet des cucurbita pepo, j'avoue que j'ai une préférence pour la courge à moelle.
Apportez la moi à un stade plutôt épais. J'ai une bouche qui saura l'apprécier. Suffisamment grande si elle était de taille imposante, et suffisamment active s'il fallait la déguster avec ma langue.
La courge à moelle est souvent bien remplie et son jus me fait saliver d'avance.
Oserais je vous demander comment est la vôtre ?
Thursday, July 05, 2012
Au fond du jardin (partie 5)
Arrosez-moi de votre jus autant qu'il vous plaira.
Ann A.
Wednesday, July 04, 2012
Au fond du jardin (partie 4)
Vous m'en voyez ravie.
J'avais peur que mon balcon vous déplaise. Que vous le trouviez trop imposant.
Ou inintéressant.
Je ne doutais pas de vos compétences.
Vos mains calleuses ne font que me plaire un peu plus.
Et oserais je le dire me font fantasmer en secret.
Que voulez vous... je suis de ces châtelaines qui aiment le travail des hommes de la terre.
Qui en jouit même.
Tuesday, July 03, 2012
Au fond du jardin (partie 3)
Monday, July 02, 2012
Au fond du jardin (partie 2)
Sunday, July 01, 2012
Au fond du jardin (partie 1)
Saturday, June 30, 2012
Entretien avec Ann Aroïs
M. S : Depuis quand tenez vous votre blog ?
Ann Aroïs : J'ai ouvert ce blog en 2005.
M.S. : Pourquoi avoir choisi ce mode de diffusion ? N'avez vous jamais envisagé de publier vos textes par le biais d'un éditeur ?
Ann Aroïs : J'avais écrit quelques textes pornographiques et j'avais envie de les partager. Etre éditée me semblait alors être une chose inaccessible. Ce nouveau média était un moyen simple et j'avais envie de créer un univers à mon image, un habillage autour de mes textes qui corresponde à ce que je suis. Après mon passage sur France Inter, mes lecteurs ont été de plus en plus nombreux. Il m'a été proposé de publier mes textes. Pour le moment, j'aime rester dans cette formule "blog". Il me permet de garder un anonymat et j'aime l'idée que des lecteurs viennent ici par hasard et s'attardent ou pas, lisent quelques lignes et s'en vont, ou restent un peu plus. J'aime l'idée que des lecteurs viennent voir régulièrement si je mets de nouveaux textes en ligne.
M. S. : Vous décrivez vous comme une "sex-bloggueuse" ?
Ann Aroïs : Non. Je conçois l'activité de mon blog comme le partage d'un univers littéraire et intime. J'écris des textes dont la construction littéraire est très importante pour moi. J'ai envie que le lecteur considère mon texte comme quelque chose de littéraire et en même temps d'excitant parce que pornographique et non érotique.
M.S. : Comment décrivez vous votre "activité" de bloggueuse ?
Ann Aroïs : Comme le partage d'un univers féminin, une écriture féminine du sexe. Mes textes sont pour la plupart autobiographiques. Ils sont une manière pour moi de montrer comment en tant que femme j'aime vivre le sexe.
M.S. : Savez vous qui vous lit, et pourquoi à votre avis ?
Ann Aroïs : Je suis essentiellement lue par des hommes, au vue des mails que je reçois. Ce qui m'a beaucoup surpris, c'est la façon dont les hommes m'écrivent... sur la pointe des pieds... ils n'osent pas... sont très réservés, me font part de leur excitation. Je n'ai jamais eu de mail vulgaire ou grossier mais au contraire très respectueux. Je sais que j'ai des lecteurs très fidèles, qui me suivent depuis le début ou presque. Certains s'inquiètent lorsque je suis dans des périodes longues sans écriture. Plusieurs lecteurs m'ont demandé de correspondre avec eux comme je l'ai fait avec ce lecteur appelé "Jacob" et dont j'ai publié, avec son accord, notre correspondance érotique.
D'autres me demandent de réitérer avec eux l'expérience du "téléphone rose".
M.S. : Vous répondez positivement ?
Ann Aroïs : Non. Car j'aime garder à cette expérience son caractère exceptionnel. Mais je suis toujours très touchée de recevoir des lettres de mes lecteurs.
M.S. : Jamais de lectrices ?
Ann Aroïs : Je n'ai reçu en effet jusque là que des lettres d'hommes.
M.S. : Que recherchent vos lecteurs ?
Ann Aroïs : Je ne sais pas ce qu'ils recherchent au départ mais ils me disent trouver un univers qui les excite. J'ai des lecteurs de tous âges. Les plus jeunes ont 25 ans, ils m'écrivent qu'ils trouvent dans le blog le fantasme d'une femme mûre et classieuse mais crue. Certains hommes m'envoient aussi des textes.
M.S. : Vous demandent ils votre âge ?
Ann Aroïs : Non. Et de toutes façons, je garde le mystère sur ce que je suis et qui je suis, d'autant que je fais un métier public...
M.S : Voici une révélation...
Ann Aroïs : Si peu...
M. S. : Pourquoi parlez vous de "boudoir" ?
Ann Aroïs : Parce que j'aime l'idée du "secret". J'aime que ce blog soit un peu mystérieux. Ann Aroïs n'est pas mon vrai nom. J'aime que l'on vienne lire mes textes comme on regarderait une scène érotique par le trou d'une serrure. J'ai envie que mes lecteurs ouvrent la porte de ce blog comme s'ils entraient dans un boudoir pour prendre du plaisir dans des draps froissés. Je souhaite que les mots que j'écris excitent les lecteurs, suscitent le désir. J'aime qu'ils entrent dans un univers qui est le mien. C'est aussi pour cela que j'habille ce blog de photographies anciennes qui laissent entrevoir des corps sans les dévoiler tout à fait, et qui évoquent aussi l'époque des boudoirs. J'aime l'ambiance des maisons closes du XIXe siècle.
M. S. : Comment comprenez vous l'engouement que rencontre votre blog ?
Ann Aroïs : Il est très prétentieux de répondre à cette question... J'espère que c'est parce qu'il est différent. Que l'habillage du blog semble d'une autre époque mais que les textes sont totalement défaits de tabous.
M. S : Vous avez en effet publié des textes très crus. Je pense notamment au "Journal pornographique". Certains de vos derniers textes ont une syntaxe plus poétique, plus courte.
Ann Aroïs : J'aime les deux façons d'écrire.
M.S. : Vous lisez beaucoup de littérature érotique ?
Ann Aroïs : Jamais. Je n'aime pas vraiment ce genre littéraire. Seule Anaïs Nin fait exception à mes yeux. Je n'aime pas l'écriture érotique au sens où on la lit le plus souvent : je n'aime pas les descriptions langoureuses des corps, des ambiances. Cela m'ennuie le plus souvent. J'aime que les mots soient tout de suite ceux du désir, du plaisir. J'aime les mots crus. Je n'aime pas l'érotisme, j'aime la pornographie. J'aime les mots du sexe, mais j'aime les trouver là où on ne les attend pas. J'aime le sexe chez Hervé Guibert, chez Guillaume Dustan, chez Duras aussi, chez Grisélidis Réal.
M. S. : Et chez Choderlos de Laclos ?
Ann Aroïs : Bien sur ! "Les liaisons dangereuses" reste mon livre de chevet. Et le film mon film préféré. J'y aime le secret, le sulfureux, sa forme de perversité, mais sa grande qualité littéraire.
Sans compter que c'est une époque que j'aime beaucoup.
M.S. : Avez vous un rêve secret ?
Ann Aroïs : Enregistrer de façon audio certains textes et les mettre en ligne et enregistrer de façon audio "La correspondance érotique" entre Jacob et moi.
M.S : Et une publication "traditionnelle" ?...
Ann Aroïs : L'année prochaine peut être...
M.S. A suivre alors...
Le 25 mai 2012.
Tuesday, June 26, 2012
Seule le soir contre vous
Je suis toujours sous la pluie.
Le déluge même.
Je travaille beaucoup.
Et puis ce soir comme de nombreux soirs, je dis "non, dès la semaine prochaine, je dois moins travailler".
Ces soirs là, je prends soin de moi.
Je prends du temps pour moi.
Je prends du temps dans ma salle de bains.
Je prends plaisir à mettre de nouveaux draps dans mon lit.
J'écoute Radio Classique. Je lis.
Je loue un film. Un film qui parle de famille, d'amour, de rupture, de désir.
Et puis dans la pénombre de la nuit qui commence, nue dans les draps, je me caresse.
Je me fais jouir en rêvant à des amants doux, sensuels et remplis de désir.
Je laisse la fenêtre entrouverte.
En espérant que personne n'entende mes gémissements de plaisir.
Et puis je reste ainsi dans les draps frais, le vent frais de la nuit qui glisse dans l'entrebâillement de la fenêtre ouverte.
Si je ne dors pas, j'écoute des émissions enregistrées à France Culture.
Des émissions où des femmes à la voix douce comme celle de Françoise Lebrun me détendent.
Et je m'endors
Lovée dans des bras imaginaires.
Tuesday, May 08, 2012
Tuesday, May 01, 2012
Sunday, April 29, 2012
La seule chose qui compte (texte de Ann Aroïs)
Saturday, April 14, 2012
Inviter les hommes dans mon boudoir
Il y aurait une écriture du non-écrit. Un jour ça arrivera. Une écriture brève, sans grammaire, une écriture de mots seuls. Des mots sans grammaire de soutien. Égarés. Là, écrits. Et quittés aussitôt.
Marguerite Duras
« L’homme jouit du bonheur qu’il ressent, et la femme de celui qu’elle procure. Le plaisir de l’un est de satisfaire des désirs, celui de l’autre est surtout de les faire naître. »
Il m’a souvent été demandé pourquoi j’écrivais et pourquoi je ne publiais pas. Attendu que la publication ne se fait pas par simple volonté personnelle, j’ai toujours répondu de la même façon à ces deux questions. Je ne cherche pas à être publiée pour garder le secret de mon boudoir. Cet espace où j’écris et où je publie mes textes pour les seuls lecteurs qui passent ici et qui ont envie de s’attarder est un lieu dont j’aime la lumière tamisée. J’écris des mots et des phrases qui m’excitent et me donnent envie de jouir mais j’écris des mots et des phrases pour exciter ceux qui me lisent, leur donner envie de jouir.
Cet échange avec eux est une relation secrète intime.
J’invite des hommes dans mon boudoir pour susciter leur désir.
Je ne connais pas mes lecteurs. Mes lecteurs ne me connaissent pas. J’invite des hommes dans mon boudoir des mots. Je dis des hommes car je ne sais pas si des femmes me lisent. Des hommes me lisent. M’écrivent aussi. Comme les images qui habillent cet espace, je ne découvre rien ou peu, mais je veux que les mots soient crus, soient ceux du sexe et du plaisir.
Des mots posés là, comme des gouttes de sperme sur la peau, des phrases qui glissent comme des doigts entre des lèvres humides. Des horizons qui s’ouvrent comme des lèvres qui appellent à jouir.
J’invite des hommes à jouir avec moi par l’intermédiaire des mots.
J’ai envie de montrer aux hommes une intimité de femme comme si chacun d’eux regardaient par le trou d’une serrure une femme jouir en secret. Derrière les corsets et les dentelles des images se font et se défont des cris de plaisir.
J’aime imaginer qu’un homme bande en lisant mes textes.
J’invite des hommes à me lire pour qu’ils bandent avec mes mots.
Je suis la pute des mots de la côte normande.