Lady,
Avant toute chose, il
nous faut faire quelques coupes dans votre allée. J’ai remarqué quelques arbres
qu’il est nécessaire d’élaguer. Je vous envoie un de mes assistants qui saura
préparer les travaux préliminaires.
Votre jardinier
Le jour suivant, vers neuf heures, un homme jeune, vint se présenter
à moi, me disant qu’il était envoyé par mon jardinier. Je n’eus pas besoin de
lui indiquer ce qu’il y avait à faire, celui-ci me dit que Philippe lui avait
tout expliqué et qu’il souhaitait se mettre au travail tout de suite avant que
la chaleur ne soit trop forte. Entendre prononcer son prénom créa un trouble en
moi. Je n’avais jusque là eu connaissance que d’un nom et une initiale de
prénom dans son adresse électronique.
Je laissais le jeune homme rejoindre le jardin.
Je ne pus m’empêcher de penser que cet
homme connaissait Philippe, son visage, son allure, tandis que moi je ne
connaissais rien. J’aurai voulu lui poser quelques questions, savoir l'âge de Philippe,
mais je n’eus pas le temps. Le bûcheron que m’avait envoyé ce dernier s’était
déjà mis à la tâche. Il me dit simplement « je m’appelle David, où dois je
mettre le bois que j’aurai coupé ? ». Je lui indiquais un endroit
près de la remise.
Depuis le salon, derrière ma table de travail, j’apercevais
ce David coupant le bois. Grand, massif, je le voyais couper en deux chaque
bûche d’un geste large et sûr. Je ne pouvais m’empêcher de fantasmer. Philippe l’avait
il envoyé dans ce but ? je me plaisais à imaginer qu’il en était ainsi.
David ne se déconcentrait pas de son travail. J’imaginais
son torse trempé par la sueur contre le mien. Voilà un fantasme bien banal
avant de rayer l’écriture de la scène que je fantasmais. Toutefois, je ne
pouvais m’empêcher de le regarder. Il était torse nu et son torse me plaisait.
Il avait les bras bandés et cela m’excitait. Je me demandais si son sexe était
de bonne taille. Je me demandais comment il baisait.
Le bois coupé, il vint me dire au revoir. Il avait des yeux
clairs magnifiques. Il refusa à boire.
Quelques heures
après son départ, je ne pus m’empêcher de fantasmer sur lui, allongée sur mon
lit, cuisses ouvertes et doigts caressant mon sexe. Je l’imaginais me baisant
avec la même assurance qu’il coupait le bois, avec la même force.
Dans la soirée, je reçus un courriel de Philippe.
« David vous a t’il donné toute
satisfaction ? »
Je lui répondis qu’il m’avait apporté plus de satisfactions
que je n’en attendais. Ce à quoi Philippe me répondit qu’il savait que David
était l’homme de la situation et qu’il l’avait choisi en conséquence, qu'il avait une ressemblance avec l'homme des bois de Lady Chatterley. Je me
demandais si Philippe choisissait ses mots sans le savoir ou s’il émoustillait
avec plaisir et une légère perversité mon appétit charnel.
N’ayant à nouveau pas de nouvelles durant deux jours,
j’envoyais un courriel en demandant ce qu’il en était de mon jardin. Pourquoi
donc l’avoir laissé en friche après tant de premiers soins ?
Et si ce David n’était autre que Philippe ?
No comments:
Post a Comment