J’ai reçu un matin un courriel
qui disait « Madame, suite à votre annonce, je vous propose mes services pour
l'entretien de votre jardin. Je suis travailleur, mes mains calleuses peuvent
en témoigner. Dans l’espoir de vous lire, je vous adresse mes sincères
salutations. »
J’attendais en effet depuis plusieurs
jours qu’un jardinier soit intéressé par mon annonce pour entretenir le jardin
de ma maison de campagne et le balcon du premier étage que je ne savais comment
aménager. Sa réponse était pour le moins atypique mais piqua ma curiosité. Je
fixais rendez vous à ce jardinier pour lui faire visiter les lieux. Celui-ci me
répondit qu’il ne pouvait pas venir pour le moment et qu’une simple photo du
jardin suffirait pour qu’il me donne un premier avis et une estimation du
travail. Je fus surprise de sa réponse mais lui envoyais tout de même les seules
photos que je possédais. Une photo montrait le jardin laissé à l’abandon, après
quelques essais malheureux de la piteuse paysagiste que je suis. Un jardin
bordé d’arbres, un grand pin sur la gauche, des rodhodendrons sur la droite, des
massifs d’hortensias et quelques bambous. Je lui décrivis la glycine qui
jouxtait la maison. J’eus une réponse le soir même. Il trouvait que ma maison
et mon jardin avaient des allures de la demeure d’une Lady Chatterley.
Cette allusion m’amusa.
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