Cet homme inconnu avait percé un secret
chez moi bien gardé, un visage sur un nom.
Peu de gens savent qui se cache derrière mon pseudonyme et je tiens à garder ce
secret. Il tient, pour moi, de ma démarche. Celle du boudoir. Alors que beaucoup de personnes peuvent me lire, j'invite uniquement dans mon boudoir privé celles que je choisis. Voilà que cet homme que je ne
connaissais pas savait lui qui j’étais. Voilà qui m’intriguait mais aussi
m’inquiétait.
Il répondit à ma photo de l’agave en me
parlant de mon balcon. Sur cette photo, j'étais habillée d’une robe légère au
décolleté profond.
Madame,
Sachez que je n’ai
jamais eu de balcon aussi gros sous ma responsabilité. Toutefois, vous avez
fait le bon choix en m'engageant, votre balcon et votre jardin seront entre de
bonnes mains.
Votre jardinier
Amusée par l’ambiguité de sa réponse, j’eus envie de lui répondre de la
même façon.
Cher Monsieur,
Vous m'en voyez ravie.
J'avais peur que mon balcon vous déplaise. Que vous le trouviez trop imposant.
Ou inintéressant.
Je ne doutais pas de vos compétences.
Vos mains calleuses ne font que me plaire un peu plus.
Et oserais je le dire me font fantasmer en secret.
Que voulez vous... je suis de ces châtelaines qui aiment le travail des hommes de la terre.
Qui en jouit même.
Vous m'en voyez ravie.
J'avais peur que mon balcon vous déplaise. Que vous le trouviez trop imposant.
Ou inintéressant.
Je ne doutais pas de vos compétences.
Vos mains calleuses ne font que me plaire un peu plus.
Et oserais je le dire me font fantasmer en secret.
Que voulez vous... je suis de ces châtelaines qui aiment le travail des hommes de la terre.
Qui en jouit même.
Ann Aroïs
No comments:
Post a Comment