Il est revenu deux autres fois. La première, j’ai simplement sucé sa queue. Il a joui. Je lui en voulais. Il avait branlé ma chatte en m’embrassant dans l’entrée. J’avais aimé qu’il caresse mes cheveux pendant que je le suçais. J’avais aimé ses soupirs de plaisir. J’avais détesté la façon dont il s’était levé, avec un tel naturel que tout rappelait l’habitude qu’il avait du plaisir monnayé. Mais j’aimais tant sa façon de m’embrasser quand il arrivait. J’aimais tant ses mots aussi.
Un soir qu’il m’a appelé, j’ai refusé qu’il vienne. J’avais compris pourquoi j’avais tant pleuré en sortant de son hôtel. J’étais vidée de l’avoir rempli de bienveillance sans retour alors que je n’avais qu’une envie, c’était d’être remplie de cet homme. Remplie de sa queue. Remplie de ses doigts. Remplie de sa langue dans ma bouche. Lorsqu’il revint, je décidais de ne penser qu’à moi. Je savourais sa langue dans ma bouche pendant qu’il m’embrassait. Je voulais son poids sur moi, son torse sur moi.
Il a léché mon sexe pour la première fois. De grands coups de langue appuyés. C’était un plaisir sans nom. Le même que celui que me donnait sa bouche sur mes seins, sa langue sur la mienne. J’aimais qu’il prenne mes seins lourds dans sa paume large. Qu’il se branle sur mes seins. Qu’il étale son sperme sur mes seins avec ses mains en m’embrassant.
J’adorais qu’il fasse cela.
Du temps a passé. J’ai été moins disponible, lui aussi. Il m’écrivait moins souvent mais régulièrement. Il y avait une affection certaine entre nous. Lorsqu’il m’écrivait à cette époque, je pensais souvent à cette phrase de Corneille qui disait « L’amour a des tendresses que nous n’apprenons point qu’auprès de nos maitresses ».
A l’étranger, il aimait me parler à travers l’écran, me montrer qu’il se caressait en pensant à moi. Il me demandait sans cesse comment j’avais joui ces derniers temps.
Il avait eu un enfant. J’avais de mon côté rencontrer un homme.
Nous nous écrivions toujours de temps en temps. Nous nous sommes croisés dans un jardin, lui avec elle et l’enfant, moi avec celui qui partageait désormais ma vie. Son regard et le mien disaient tout ce que nous avions vécu de jouissance et de plaisir ensemble. Nous savions lui et moi ce que nous pensions à cet instant. Une autre fois à la terrasse d’un café, attablé avec un autre auteur qui ne m’était pas inconnu, je l’aperçus. Il me vit de loin. Je reçus un mot dans la soirée me disant le plaisir qu’il avait de m’avoir vue. Accaparé par sa paternité, ses livres, il me disait qu’il cherchait le temps. Accaparée moi même, je lui disais des phrases semblables. Un jour, après de longs mois sans nouvelles, sans que je pense à lui souvent, j’ai reçu un mot.
Je t’ai aperçue, ta nouvelle coupe te va très bien, tu es très sexy.
J’ai souri en lisant ces mots. J’ai répondu.
Il y a quelques temps, il m’a écrit à nouveau. Qu’il pensait souvent à ma chatte, mon cul, ma bouche, mon regard.
Je lui ai parlé de sa bouche que je n’avais pas oubliée. Sa langue.
Ses baisers. Je n’ai jamais osé dire à cet homme que le cri de jouissance qui était sorti de moi après qu’il me lima la première nuit résonnait encore dans mes souvenirs. Jamais un homme ne m’a fait sentir autant cette proximité du plaisir à deux. Je ne me suis jamais sentie autant désirée que par cet homme. Je ne me suis jamais sentie aussi désirable qu’avec cet homme.
« Nous allons remonter ensemble ». Jamais je n’avais joui autant qu’après ces mots.
Je ne voudrais qu’ils soient dits par aucun autre homme.
Il est l’amant de ces mots.
Si je lis encore ses livres aujourd'hui, ce sont ces seuls mots de lui qui m'importent.
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