Il m’a écrit dans une lettre que j’étais aussi salope que sensuelle et douce. Une autre fois, que j’étais une bombe sexuelle. Il a dit qu’on se sentait vraiment homme quand on était avec moi. Il parlait peu de ses livres sauf lorsqu’il devait partir à Londres ou ailleurs pour quelques jours, pour ses livres. Un soir, j’ai regardé des images d’archives de lui. Des extraits vidéo où il s’entretenait de ses livres. Je voyais ses mains et les images de ses caresses me venaient tout de suite à l’esprit.
Un jour, il m’a invité à passer une nuit complète avec lui. Il m’a écrit en me donnant l’adresse d’un grand hôtel au bord de la mer. Il m’a proposé de choisir la chambre ou la suite qui me plairait. J’ai choisi. Il m’a dit qu’il m’attendrait là bas le soir. Je lui ai demandé comment il avait envie de me voir. Il a répondu qu’il avait envie que je sois très salope sous des vêtements sobres et classieux.
Il a dit qu’il m’attendrait avec un excellent vin, de la galette et des mandarines. Il a dit qu’il arriverait l’après-midi, qu’il écrirait un peu avant mon arrivée. Je me souviens du grand hall blanc de l’hôtel et de l’ascenseur qui m’a amené au couloir du dernier étage. Il m’a ouvert, habillé d’un peignoir. J’ai vu la mer magnifique derrière les baies immenses, le grand lit, les fauteuils moelleux. J’ai senti mon désir monter dans cette pièce luxueuse qui appelait la luxure. Tout appelait à cela. Sauf lui. J’ai senti qu’il était différent. Je n’ai rien dit. Il m’a embrassé, m’a déshabillé. Il m’avait demandé d’apporter mon gode. Il voulait me voir jouir avec. J’allais passer une nuit entière avec cet homme. J’avais envie de lui. Une nuit entière avec lui.
Il a ôté son peignoir. Il m’a fait l’amour sur l’immense lit, les draps blancs non défaits. Je n’ai pas joui. Toutes les images étaient belles. Son torse carré que j’aimais tant au dessus de moi. Sa force. Mais j’ai senti que quelque chose n’allait pas.
J’ai voulu sucer sa queue. Je n’ai plus le souvenir de qui est venue cette proposition, mais il a essayé de me pénétrer le cul. Sans succès. J’en avais envie.
J’ai essayé de le ramener vers moi en me caressant devant lui, comme il aimait tant. Il n’a pas joui. Puis il a parlé. Il a parlé de celle qui partage sa vie, qui l’avait supplié de rester avec elle ces jours ci parce qu’elle se sentait fragile. J’ai compris que je n’avais plus ma place. J’ai enfilé un peignoir. Il était assis nu sur le grand fauteuil. Il faisait nuit. Seules les lumières du port de plaisance illuminaient la pièce. Je me suis approchée de lui, à ses pieds. J’ai caressé sa joue, sa cuisse, je l’ai rassuré. J’ai essayé de lui dire ce qu’il pourrait faire pour l’aider à aller mieux. Je l’ai écouté. Je l’ai consolé. J’ai senti petit à petit qu’il allait mieux. J’ai dit que j’allais partir maintenant. Il n’était plus avec moi à cet instant. Je l’avais compris. Il m’a proposé de rester ailleurs, à côté. J’ai refusé. J’ai traversé à nouveau le grand hall. Comme une prostituée l’aurait fait après une passe. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps pendant le trajet du retour. Puis encore pendant trois jours. Sans m’arrêter.
à suivre demain...
No comments:
Post a Comment