Sunday, December 31, 2006

Il y a un an...

Il y a un an, je commençais ce blog.
J'y ai mis en ligne dix textes.
Vous avez contribué au blog en m'envoyant des textes.
Je vous y ai montré des photos coquines.
Je vous y ai parlé de livres.
Vous m'avez trouvée ici ou là.
Je ne vous connais pas, vous qui me lisez.
Mais j'aime savoir que vous m'observez par le petit trou de la serrure de ce blog.

Wednesday, December 27, 2006

En attendant l'année prochaine


En attendant l'année prochaine, changeons d'époque...

Tuesday, December 26, 2006

Monday, December 25, 2006

Joyeux Noël

"L'excitation est le fondement de l'érotisme, son énigme la plus profonde, son mot-clé."
Milan Kundera

Saturday, December 23, 2006

Texte de Patrick

Les persiennes laissent filtrer un rayon de lumière qui réveille doucement la chambre.

Je suis assis et je te regarde.

J'ai tellement attendu. Tellement. Tellement...!
Il est parfois de ces instants que l'on ne se croyait plus être autorisé à vivre, qui font presque peur. Où douceur et tendresse osent enfin percer au-delà des trahisons et des frustrations accumulées.
Comment retenir et préserver ces moments ?
"En les chérissant dans son coeur et son esprit à jamais", m'as tu répondu.
Comme je te chéris maintenant, en te câlinant du regard.
Comme je te chérissais, cette nuit lorsque ton corps se cambrait sous mes étreintes.
Lorsque ton regard bleu, tellement profond et intense qu'il en est parfois cruel, paraissait enfin apprivoisé.
Lorsque ton coeur s'ouvrait sans pudeur, me suppliant de m'y engouffrer et d'y déverser des torrents de tendresse.
Lorsque ta bouche se laissait aller au delà des limites de la convenance et me criait les mots qu'on ne maîtrise pas.
Lorsque tes cris de plaisir, mon Amour, se confondaient avec mes élans saccadés.
Lorsqu'enfin, abandonnés, vaincus, lovés sensuellement l'un dans l'autre, incroyablement légers mais terriblement forts, nous nous laissions portés vers des Terres inconnues...

Je suis assis et je te regarde.

Ton corps alangui, apaisée, offert m'autorise t-il une confidence ?
Je voudrais tant pouvoir te dire que je t'aime sans que ces mots ne soient teintés d'interrogations et de doutes mais plutot d'espoir et de plaisir.

Je te regarde.

Le drap recouvre ton intimité... Comme je lui en veux !
Je m'approche. Plus près. Je sens ton souffle. Tes yeux s'éclairent... Tu ne dors pas...

Tuesday, December 19, 2006

Monday, December 18, 2006

Fétichisme

Un homme ici m'a dit être fétichiste du pied de la femme...
Quelqu'un m'a demandé si j'étais fétichiste d'une partie du corps d'un homme...
Le torse.
Le torse masculin s'il n'est pas imberbe est pour moi source de plaisir intime uniquement à la vision de celui-ci.
Le torse de Sergi Lopez, le torse de mon amant actuel...
Il y a quelques années, voir l'affiche du torse de l'homme qui illustrait un parfum d'Yves saint-Laurent me faisait mouiller instantanément.

Saturday, December 16, 2006

Une liaison pornographique


Un homme et une femme se rencontrent, par annonces interposées, dans le but d'assouvir un fantasme sexuel commun. Ils se voient une fois par semaine dans un hôtel où, à l'abri des regards, ils font "ça", mais aussi, se parlent, boivent des verres, mangent, s'apprécient et se lient petit à petit. Bientôt, l'un d'eux proposera de faire l'amour "normalement"...

à voir en film... (voir ici un extrait)

à lire en pièce de théâtre...

à vivre en réalité...

Friday, December 15, 2006

Thursday, December 14, 2006

Autre texte de Claude

Claude est un lecteur du blog. C'est le second texte qu'il m'envoie et que j'ai décidé de publier ici.

A l'âge de quatorze ans, je me masturbais chaque soir. J'éteignais la lumière et me cachais sous la couverture. Comme Nougaro, je me faisais mon cinéma. Et si Bardot était déjà, hélas, partie en vacances, j'avais tout de même de quoi satisfaire des rêves, à ma portée. Pour les jours de semaine, ma prof' d'anglais satisfaisait tout mes désirs. C'était une belle quadragénaire aux cheveux bruns bouclés, fine et élégante, toujours court vêtue. Le soir, le souvenir fugace de la bretelle de son soutien-gorge et de ses longues jambes gainées de nylon noir m'émouvait bien plus que les verbes irréguliers dont elle nous avait soûlés. Elle avait le tort de monter, devant nous, l'escalier qui menait à sa classe, et nous laissait ainsi entrevoir les dentelles intimes qui nous bouleversaient tant, mes camarades de classe et moi-même. La nuit venue, je me branlais avec l'ardeur de mes quatorze ans et j'en négligeais mes devoirs scolaires. C'était mon amante de semaine.
Le samedi soir, passait un feuilleton, « L'âge heureux ». Les jeunes danseuses en tutu enflammaient ma virilité qui ne demandait qu'à s'exprimer. Je bandais au spectacle fugace des entre-jambes de ces nubiles beautés. Ma main n'avait que l'embarras du choix pour me faire jouir.
Mais le paradis, c'était le dimanche. Ma mère recevait son amie, une plantureuse Lorraine blonde invariablement vêtue d'un chemisier moulant et d'une robe plissée, très au-dessus du genoux. Elle chaussait admirablement des escarpins blancs à talons aiguille. Sa poitrine opulente, ses jambes musculeuses et sa peau laiteuse en faisait ma maîtresse idéale pour le dimanche. Et pendant que son mari et elle jouaient aux cartes avec mes géniteurs, je me réfugiais dans ma chambre, afin que ma main puisse lui rendre l'hommage solitaire qu'elle méritait...

Tuesday, December 12, 2006

Monday, December 11, 2006

Plaisirs solitaires (9/9) / fin

Un moment de partage absolu, intime et tendre : me blottir contre lui, son bras m’entourant, son torse près de moi, son visage près du mien et me caresser. Le faire entrer dans mon plaisir sans qu’il me touche.

Le plaisir unique : qu’il se caresse devant moi et fantasme devant moi comme s’il était seul. Voir sa main branler son sexe tendu. Le voir jouir. Ne rien dire.

Le regarder.
Le ressentir.

Etre avec lui dans son plaisir solitaire.

Faire de son plaisir solitaire mon propre plaisir.
Etre sa main, être dans sa chair, être dans son sexe.

Plus tard en me caressant
Penser à lui en l’imaginant se caresser pendant qu’il pense à moi.

Sunday, December 10, 2006

Plaisirs solitaires (8/9)

Lorsque j’eus envie de tenter quelques expériences au téléphone rose, presque tous les hommes me demandaient comment je me caressais, de décrire mes gestes. Ils se caressaient en même temps. Avec certains, je suis allée jusqu’à le faire réellement, simplement parce que leur voix m’excitait, ou que j’avais envie de donner à leur excitation un cran supérieur. Les rôles étaient alors inversés. Ils me parlaient, créaient mon excitation. Je m’allongeais, tenant le téléphone d’une main et me masturbant de l’autre. Plongée dans mon plaisir, je ne pouvais répondre à leurs questions incessantes sur le détail de ce que je faisais. Mais mes gémissements et mon souffle court les excitait.

Me caresser devant mes amants devint peu à peu un plaisir.

Me caresser cuisses écartées, leur exposer mon intimité et ma jouissance. Me caresser avec un morceau de drap, leur montrer. Leur montrer comment me faire jouir avec leurs doigts. La plupart des hommes me doigtaient mais ne savaient pas vraiment me caresser tel que moi je le désirais.

Leur montrer que j’aime avoir les lèvres très ouvertes, me caresser de bas en haut, frotter doucement le clitoris avec le drap puis prendre le temps de caresser mes petites lèvres et mon clitoris. Le faire doucement d’abord puis intensifier les gestes. Le plaisir de crier devant eux. Un cri presque plus intense que lorsqu’ils me faisaient l’amour.

Saturday, December 09, 2006

Plaisirs solitaires (7/9)

Certaines images de films pornographiques ont été très souvent matière à quelques moments de jouissance solitaires. J’aimais l’actrice Tracy Lord que je trouvais particulièrement excitante. Ce n’est pas tant les acteurs qui m’excitaient que la façon dont les actrices étaient prises et jouissaient. Je m’imaginais à leur place tout en me caressant.

Je travaillais à Paris. je prenais le bus. Je fantasmais sur un homme que j’apercevais dans le bus chaque matin à l’arrêt du Louvre. Un jour où l’envie de lui était très forte, il m’a suffit de penser à lui, de serrer les cuisses et je sentais les contractions très fortes de ma chatte, assise dans le bus. Je pensais à son sexe dont j’imaginais la forme. Je regardais ses mains et les imaginais sur moi. La pensée de cet homme me procurait des spasmes qui me firent jouir sans même toucher mon sexe.

Entre femmes, nous parlions très facilement de nos relations sexuelles avec nos amants, de leur façon d’être au lit, de nos attentes, mais nous n’évoquions jamais la façon dont nous nous donnions du plaisir seules.

Friday, December 08, 2006

Plaisirs solitaires (6/9)

Durant les périodes où je vécus seule, je me caressais souvent le soir dans mon lit. Quelquefois, aussi, le matin. Dans l’un des appartements où je vécus, j’entendais le couple de l’appartement du dessus faire l’amour . Cela m’excitait profondément. Je ne pouvais m’empêcher de me caresser intensément, au rythme de la montée de ses cris à elle.

Durant cette période sans amant, l’envie intenable d’être pénétrée me pris. Je ne parvenais plus à lutter contre cette envie d’être remplie d’un membre dur et large.

L’idée me vint en épluchant des légumes. Je pris une courgette, que j’épluchais, puis sculptais grossièrement de la forme d’un sexe d’homme. J’enfilais un préservatif et me pénétrais. Le besoin irrésistible de sentir mes lèvres serrer ce qui me remplissait était trop fort pour que seuls mes doigts suffisent. L’envie était si grande que je jouis très vite.

Mon premier gode était destiné à mon propre plaisir et à celui de mon amant. Un jeu qui nous permettait de varier les expériences ensemble. Je préférais la plupart du temps à la pénétration avec le gode frotter mon clitoris avec l’objet vibrant. J’achetais plus tard un gode réaliste. Voir cette forme de sexe d’homme dans ma main et l’asservir à mon plaisir m’excitait énormément. Cela excitait aussi mon partenaire de me pénétrer avec celui-ci, avant de le retirer pour prendre sa place. L’excitation aussi pour lui que je me serve de ce sexe en latex devant lui. Son excitation de me regarder me faire jouir avec un autre sexe que le sien. Imaginer lui et moi que c’est un autre homme.

Thursday, December 07, 2006

Plaisirs solitaires (5/9)

Dans notre famille, le sexe féminin était appelé quat’sous. Un jour je voulus voir à quoi ressemblait ce quat’sous. Un après-midi où j’étais seule dans la maison, je m’installais dans un fauteuil. Face au miroir de l’armoire, mes jambes posées sur l’accoudoir du fauteuil, j’examinais précisément cette intime anatomie. Mes doigts écartaient mes grandes lèvres, me laissant voir la forme de mes petites lèvres rouges jusqu’à l’entrée du vagin et mon clitoris.

Les gémissements que me procuraient mes caresses s’amplifiaient à mesure du temps. Lorsque je n’étais pas seule dans une maison, je mordais le drap ou le coussin posé sur moi tandis que les spasmes de mon sexe se faisaient de plus en plus forts et de plus en plus rapides.

Wednesday, December 06, 2006

Plaisirs solitaires (4/9)

Je me caressais dans différentes pièces. Souvent sous les draps de mon lit, sur le couvre-lit de celui de mes parents, le lit de la chambre d’amis, la salle de bains et plus particulièrement la baignoire. J’aimais rester longtemps dans mon bain, couverte de mousse, caresser mon sexe ouvert avec le jet d’eau de la pomme de douche.

Aujourd’hui encore, alors que j’ai quarante ans, j’aime me donner du plaisir avec le jet doux, debout ou assise sur le bord de la baignoire, les jambes écartées. Je me souviens d’une scène d’un film pornographique où l’actrice avait cette même position. Je savais ce qu’elle pouvait ressentir, partager avec elle derrière l’écran ce plaisir. J’aime encore cette sensation lorsque mon amant caresse mon sexe trempé sous l’eau qui coule de la douche.

Chez mes grands-parents, lors de vacances, je me souviens m’être caressée allongée à même le sol de la salle de bain carrelée de blanc. Mais je n’aimais rien tant qu’occuper une des chambres d’amis, celle dont la salle de bains attenante avait une immense baignoire ronde à laquelle on accédait après avoir monté deux petites marches recouvertes de moquette couleur fuschia. Une grande fenêtre donnait sur le parc. Je me caressais longuement avec le gant doux et humide. J’aurais aimé faire l’amour dans cet endroit.

Des années après, de luxueuses chambres de grands hôtels où je faisais l’amour avec mes amants devinrent le lieu de substitution de ce fantasme.

Ma grand-mère recevait le catalogue Neckerman. Je me souviens particulièrement des pages de lingerie très coquine, très subversives au regard de celles d’autres catalogues de ventes par correspondance. Les modèles posaient dans des sous-vêtements de dentelle rouge et noir qui laissaient apparaître la moitié de leurs seins. Ces images alimentaient mon fantasme de prostituée.

Un fantasme absolu lorsque j’ai lu plus tard Belle de jour de Luis Bunel et vu le film. Un fantasme réalisé ensuite en me glissant dans le fantasme d’hommes inconnus au téléphone rose…

Tuesday, December 05, 2006

Plaisirs solitaires (3/9)

Entre 17 et 18 ans, mes rêves étaient de moins en moins chastes. Je m’imaginais souvent en prostituée, soumise au désir des hommes.

Je volais un jour une combinaison en nylon que ma mère avait dû porter quelques années auparavant. Elle était d’une couleur vert jade et avait des bretelles très fines. L’ourlet et le décolleté étaient ornementés de dentelle. Je cachais la combinaison dans mon placard. Il me plaisait de la porter pour me caresser. J’aimais particulièrement être allongée sur mon lit, les jambes relevées, les pieds posés sur les barreaux du lit. Je me caressais ainsi . La sensation du tissu en nylon frottant sur mes petites lèvres me faisait jouir intensément. Il m’arrivait également de le faire dans la chambre d’amis située au deuxième étage de la maison, où j’étais certaine de n’être pas dérangée. Je me souviens du couvre-lit jaune citron en nylon. Je me regardais debout dans cette nuisette dans le grand miroir de la vieille armoire qui était près d’un lit cossu des années vingt.

Un feuilleton intitulé Le jeune homme vert passait à la télévision à cette époque. Je me souviens particulièrement d’une scène à laquelle je repensais beaucoup lorsque je me caressais. Le jeune homme vert faisait l’amour à une femme dans les escaliers de la maison. Allongés, les corps sur les marches, elle se tenait aux barreaux de la rampe pendant qu’il la prenait intensément.

Les hommes qui me faisaient fantasmer dans mon entourage devenaient les héros d ‘un scénario imaginaire auquel je pensais les yeux fermés en caressant ma chatte avec le drap. Mon professeur de français aux montures de lunettes noires, le mécanicien du garage en face de la maison étaient les hommes le plus souvent mis en scène.

Monday, December 04, 2006

Plaisirs solitaires (2/9)

Je ne me caresse jamais avec les doigts.

Je crois me souvenir que c’est à l’âge de quatorze ans que je me suis caressée pour la première fois. Déjà à cette époque, c’est le contact d’un tissu sur mon clitoris, entre mes lèvres ouvertes qui déclenchait mon plaisir.
Je m’allongeais à plat ventre sur le couvre-lit en fausse fourrure du lit de mes parents. La sensation était douce mais elle était plus intense encore lorsqu’un jour je découvris ce qui me fit vraiment jouir pour la première fois. Je prenais un oreiller, et le posais sous mon ventre. Les lèvres ouvertes, je frottais mon clitoris sur le coin de la taie d’oreiller ce qui me fit jouir. Une vague de plaisir me traversa le corps. Une sensation dont je me souviens encore.

Plus tard, je trouvais une autre façon de jouir. Je me souviens précisément du jour où j’ai utilisé ce nouveau moyen. J’étais debout derrière le bar du salon de notre grande maison. Mes premières pensées érotiques où je m’imaginais avec un homme viennent de l’Almanach Vermot que mon père recevait chaque année en cadeau de Nouvel An. Je me souviens particulièrement d’un dessin qui montrait une femme nue aux seins pointus qui s’enfermait avec son professeur de biologie dans une salle de la faculté. Le doyen de l’université tapait à la porte et la jeune femme répondait qu’elle révisait ses cours d’éducation sexuelle. Un souvenir dont la teneur érotique me surprend aujourd’hui mais qui fut source de nombreux moments de jouissance pour moi. Debout, j’otais ma culotte, la prenait dans ma main puis la passait sur les lèvres de mon sexe entrouvert.

Puis ce furent quelques lignes de L’étranger de Camus et plusieurs pages de J’irai cracher sur vos tombes de Boris Vian qui suscitèrent ma jouissance solitaire. Dans mon lit, je caressais avec le drap mon sexe ouvert en lisant les pages cornées.

Sunday, December 03, 2006

Plaisirs solitaires (1/9)

Plaisirs Solitaires
Souvenirs et petites confidences....

Se masturber : se livrer à la masturbation par soi-même
Masturber : Procurer le plaisir sexuel par l’excitation manuelle des parties génitales.
(définition du Petit Larousse)



Un nouveau texte de Ann Arois (à suivre à partir de demain, durant 9 jours...)

Saturday, December 02, 2006

Texte de Claude

Dans cette chambre...
Dehors, le vent rugit. Le froid est intense. Dans la chambre, les ombres dansent au rythme des flammes de l'âtre. Elle est simplement vêtue d'une chemise d'homme. Assise sur le lit, les jambes croisées, elle peigne ses cheveux avec grâce. Ses bras levés soulèvent l'étoffe, qui découvre largement le ventre bombé et la toison prometteuse.
Il achève de se déshabiller. L'amant sent, une fois de plus, son désir l'envahir et le dépasser. A genoux sur la couche, il baise la nuque de la belle, s'empare du peigne et ôte la chemise avec lenteur. L'amante est nue, maintenant, les seins gonflés par l'attente. Le rythme de son coeur s'accélère. Elle ose enfin regarder l'homme dont le désir est évident. Il contemple le corps convoité. Ils ont si faim l'un de l'autre!
Elle s'allonge sur le ventre, la croupe offerte. Il s'insère délicatement en elle. Elle sent l'avidité qui frappe timidement à la porte humide puis envahit son corps avec fébrilité. Celui-ci frémit, ondule, puis se cabre. La douceur cède la place à l'exigence. Ce qui était une douce joute devient une lutte âpre. Avant de se fondre, il faut bien que les désirs se confrontent. Les corps se heurtent, bataillent, se couvrent d'une sueur odorante. Puis, les yeux de l'amante se voilent de plaisir. L'amant halète, gémit puis crie dans la jouissance qui l'anéantit. Il choit sur sa maîtresse qui jouit à son tour. En un dernier spasme, elle se tourne vers cet homme qui l'aime tant. Il la pénètre à nouveau et l'embrasse à pleine bouche. Langues mêlées, ventre collés, sexes soudés. Elle l'étreint de toute la force de ses cuisses. Puis, c'est la détente. Soudaine. Elle l'a enfin soumis. Maintenant, elle l'apaise. Maintenant, elle le berce.
Il pose la tête sur les seins de sa jeune maîtresse. Elle caresse les cheveux gris de son amant, lui murmure son amour. Il s'endort, serein, heureux. Elle s'endort, repue, femme.
Le froid reste à la porte de la maison. La nuit a étendu son grand manteau noir. Ils dorment profondément.

(Merci à Claude (de sexe masculin) pour ce texte qui m'a beaucoup excitée personnellement...)

Wednesday, November 29, 2006

Ce n'est pas une femme, c'est une apparition

Je me souviens de cette phrase dans "Baisers Volés" de Truffaut, où Antoine Doinel dit "Ce n'est pas une femme, c'est une apparition". Cette femme est jouée par Delphine Seyrig.
Je me souviens de ce monologue dit avec son timbre de voix si particulier et qui raisonne encore à mon oreille :
"Un jour, au collège, notre professeur nous expliqua la différence entre le tact et la politesse.
Un monsieur rentre dans une pièce sans frapper et par inadvertance aperçoit une jeune femme nue dans son bain. Il recule, dit "Oh pardon, excusez-moi Madame" et referme la porte:
ça c'est la politesse.
Le même monsieur rentre dans une pièce sans frapper et aperçoit la jeune femme nue dans son bain. Il recule, dit "Oh pardon, excusez-moi Monsieur" et referme la porte :
ça c'est le tact.

Sunday, November 26, 2006

Saturday, November 25, 2006

Sous le noir

« L’œuvre vit du regard qu’on lui porte. Elle ne se limite ni à ce qu’elle est ni à celui qui l’a produite, elle est faite aussi de celui qui la regarde. Ma peinture est un espace de questionnement et de méditation où les sens qu’on lui prête peuvent venir se faire et se défaire ».

Pierre Soulages

Elle ressemble à une peinture de Pierre Soulages. Elle est une femme Outrenoir.
Toute habillée de noir, elle reflète la lumière. Elle n’est pas seulement cette masse noire. Elle est celle dont on voudrait aller voir sous le noir. Suivre du regard sa jambe sous son bas noir, soulever sa jupe de soie noire, apercevoir la dentelle noire sur sa cuisse blanche. L’envie de passer ma main sous le tissu noir d’un dessous qui me laissera avancer vers la bouche d’ombre sous le triangle noir. J’imagine d’obscures profondeurs où mon sexe s’engloutira.
Je peux percevoir les différentes masses de son corps sous le tissu noir. La forme de ses seins sous son pull noir me laisse entrevoir de doux monts où ma main se perdra, où mon sexe se serrera.
Son ventre modelé sous le noir. Son ventre d’outremangeuse.
Tout est matière chez elle. Tout semble appeler le toucher.
Je rêve de creuser de larges sillons dans son dos, avec de larges pinceaux brosses. Des stries. Les plis de son corps comme des ruptures, des silences.
Découvrir son corps comme entrer dans la lumière du noir, au plus profond d’elle.
Passer ma main dans ses cheveux noirs, ôter sa bague remplie d’encre noire qu’elle porte toujours au doigt. Boire l’encre de son corps, l’entendre encore dire « non je n’ai jamais vu The Pillow Book ». Etre Peter Greenway. Etre Pierre Soulages. Etre celui qui la révèle et la déshabille. Entrer dans le secret de cette femme en noir. Comme Pierre Soulages, « aimer l’autorité du noir ». Pour aller mieux voir sous le noir. La peau sous la matière. Le blanc de sa peau sous le noir. La remplir d’un blanc laiteux. Les baisers sous la bouche. Les cris sous le plaisir. Les cris que je ne connais pas. Elle est tout à la fois cette femme Outrenoir et cette femme qui me regarde dans le tableau d’Alfred Agache.

L’énigme.

(Texte de Ann Arois / novembre 2006)


Saturday, September 23, 2006

Monday, September 18, 2006

Comme un serpent

Nouveau texte de Ann Arois...

Comme un serpent

Pour X.

Il glisse son corps sur elle. Elle sent sa bouche effleurer ses pieds, ses jambes, son torse avancer sur ses cuisses. Ses mains se faufilent sur son ventre. Son crâne se love entre ses seins, et les lèvres goûtent son cou. Elle enroule ses bras autour de son dos. Elle aime caresser la peau de son corps, sentir les mouvements de son corps qui ondule sur le sien. Elle a le sentiment que chaque pore de sa peau adhère à chaque pore du sien. Il coule sur elle, explore chacun de ses sens. Il respire son souffle, écoute sa peau, sent chaque frémissement, voit chaque signe de plaisir. Chaque effleurement la pénètre. Elle sent sa chaleur traverser sa peau. Elle remonte ses mains depuis le bas de son dos vers ses épaules, s’accrochant à chaque grain de beauté comme une respiration vers une ascension qu’elle retient encore. Il est le serpent dans le Jardin d’Eden qui tente Eve et l’emmène sur des chemins qu’elle ne connait pas encore. Comme un serpent, son corps ne semble avoir ni commencement, ni fin.
Comme un serpent, sa peau est lisse. Comme un serpent, son corps ondule et semble s’enrouler sur son corps à elle. Comme d’autres serpents, ses bras, ses mains glissent sur elle. Lorsqu’il passe ses mains sous sa taille et la soulève, puis la serre, elle se sent prise, étouffée déjà de ce qu’elle redoute et attend tout à la fois. La petite mort. Le plaisir d ‘un venin qu’elle ne pourra pas contrôler.
C’est elle qui maintenant enroule ses jambes autour de sa taille. Et puis surgit comme un phantasme palpable, ce qu’elle attend, ce qu’elle sent rentrer en elle, avancer lentement dans le monde du dessous, la bouche d’ombre. Elle sent son corps se détacher du sien et les ondulations se déplacer au plus profond d’elle-même. Ce qui la remplit bouge et ondule comme un serpent dans son ventre. Il l’envahit et c’est dans un souffle qu’il l’envenime, crachant la mort et la vie, avant de retourner à l’invisible. Elle l’étreint, ouvre sa bouche et laisse entrer la langue de celui dont elle veut encore la morsure.


Sunday, September 17, 2006

Ann Arois Mea Culpa

Il y a quelques mois je proposais aux lecteurs de ce blog de me proposer des thèmes afin d'écrire un texte érotique court autour du sujet donné... Je fais le point et j'avoue que je n'ai pas encore écrit les textes (certains sont en cours) à partir de vos sujets suivants :
- 18h au bureau (elle et moi). Elle fait tomber par maladresse sa pile de dossiers...

- sexe dans la nature (balade, corps salés par la sueur, solitude mais pas vraiment, la nature inquiétante, silencieuse et bruyante), lieu : un pré, des insectes qui piquent la peau, l'herbe fraîche et douce...

- la nuit, yeux bandés, endroit inconnu, des mains me touchent...

- un homme attaché et baillonné assiste à une scène des plus érotiques sans rien pouvoir faire...

- elle s'endort...

- les pieds...

- refuge de haute montagne, ma douce et moi, plus un autre couple dans un dortoir qui n'offre à peu près pas d'intimité. Et pourtant le désir se fait plus fort...

Beaucoup de travail pour Ann Arois qui fait son mea culpa mais qui vous promet de répondre.
Demain, en ligne, un texte nouveau mais sans aucun rapport avec ces sujets...

Thursday, September 07, 2006

Monday, September 04, 2006

Extrait

(...) Il entra dans la cabane et en ressortit avec des draps dont il me fit une sorte de haïk. Il me plaça contre une caisse de bois, fit prendre à mon corps et à mes mains la pose qu'il souhaitait et se mit aussitôt à faire une esquisse. Il faisait une chaleur torride. Les draps me donnaient chaud, et la pose était si décontractée que je m'endormis pour de bon. Je ne sais pas combien de temps j'ai dormi. Je me sentais pleine de langueur, comme irréelle. Soudain, je sentis une main douce entre mes jambes, très douce, et qui me caressait si légèrement que je dus m'éveiller pour m'assurer qu'elle m'avait réellement touchée. Reynolds était penché au-dessus de moi avec une expression d'une telle douceur que je ne bougeai pas. Ses yeux étaient tendres, ses lèvres entrouvertes.
"Rien qu'une caresse, dit-il, juste une caresse."
Je restai immobile. Je n'avais jamais rien senti d'aussi doux que cette main qui me caressait délicatement, très délicatement entre les cuisses, sans toucher mon sexe, effleurant parfois la toison. Puis cette main se glissa un peu plus bas, tout près du sexe. Je perdais toute défense et retenue. Il se pencha sur moi et posa ses lèvres sur les miennes, les caressant doucement jusqu'à ce qu'elles répondent; ce ne fut qu'alors qu'il osa toucher le bout de ma langue avec la sienne. Sa main continuait d'explorer, de me toucher doucement - cruelle tentation. J'étais mouillée et je savais que, si jamais il déplaçait à peine ses doigts, il le sentirait. La langueur gagna tout mon corps. Chaque fois que sa langue touchait la mienne, j'avais l'impression qu'une seconde langue, plus petite, vivait à l'intérieur de moi, qui désirait aussi être touchée. Sa main se promenait doucement sur mon sexe, puis sur mes fesses : on aurait dit qu'à chacun de ses mouvements mon sang se réveillait pour la suivre partout. Ses doigts s'arrêtèrent doucement sur le clitoris, puis écartèrent légèrement les lèvres jusqu'à la vulve. Il sentit qu'elle était humide. Il toucha ce miel avec délices, continuant à m'embrasser : il était maintenant allongé sur moi. Je ne fis aucun geste. La chaleur, l'odeur des plantes tout autour, sa bouche sur la mienne agissaient sur moi comme une drogue.
"Rien qu'une caresse", répétait-il tout bas, tandis que son doigt caressait mon clitoris jusqu'à ce qu'il gonfle et qu'il durcisse. Puis j'eus l'impression qu'une graine libérait en moi sa semence, me faisait palpiter de joie sous ses doigts. Je lui donnai un baiser de gratitude. Il souriait. Il me dit :
"Veux-tu me caresser ?"
Je fis signe que oui, mais je ne savais pas ce qu'il attendait de moi. Il déboutonna son pantalon et je vis son sexe. Je le pris entre les mains. "Serre plus fort", me dit-il. Il vit alors que je ne savais pas comment m'y prendre. Il me prit la main et la guida. La petite écume blanche coula sur mes doigts. Il se couvrit. Il m'embrassa avec la même gratitude que celle que je lui avais montrée après mon plaisir. Il me dit : "Sais-tu qu'un Hindou fait l'amour à sa femme pendant dix jours avant de la prendre ? Pendant dix jours, ce ne sont que baisers et caresses". (...)

Wednesday, August 30, 2006

Anais Nin

Un classique à relire. Demain, je vous en livre un extrait.

Monday, August 28, 2006

Musée érotique



Connaissez vous le Musée de l'érotisme à Paris ?
Une visite à faire... Une idée pour la rentrée.
http://www.musee-erotisme.com/fichiers/home.php?lang=fr

Sunday, August 27, 2006

Monday, July 17, 2006

Arrêter ou pas le blog ?

Un ami m'a suggéré d'arrêter ce blog. J'ai eu moins de temps ces derniers temps pour écrire textes, et donc posts. Je n'ai aucune envie pourtant d'arrêter ce blog. Est ce ennuyeux cette attente ?...

Thursday, July 06, 2006

En m'attendant


En m'attendant, voici une animation très originale... qui parle de Jouir... sur une musique de Jazz...

Friday, June 23, 2006

Wednesday, May 31, 2006

(photo de Biederer)

Thursday, May 25, 2006

Texte d'un lecteur contributeur : Aramis

Blanc (vaporeux)

Je la regarde. Fixement. Elle me nargue, me fait de l’œil. Elle est là, immobile, devant moi. Offerte. La belle inconnue joue avec son petit air arrogant. Fière. Blonde. Elancée. Terriblement attirante. Délicatement roulée dans une fine robe. Presque transparente. Elle m’a choisi. Moi. Un gars paumé. Assis à la terrasse de ce café quelconque, dans une rue quelconque. Le soleil la gifle de ses rayons brûlants. Elle est sous les feux de la rampe. L’actrice principale de mon scénario imbibé d’alcool. Je n’arrive pas à détacher mon regard de l’image sulfureuse qu’elle me renvoie. Je suis sous le charme. Un charme que je devine vénéneux. Le goût du risque m’attire et me fait frémir. Elle me jette des sorts. Elle me vampirise. Je lutte contre la tentation. La sueur perle sur mon front. Mon cœur s’emballe. Les pensées se bousculent dans ma tête. Une envie se dessine, impérieuse. La prendre, rien qu’une fois. Sauvagement. Lui voler sa virginité sans aucun scrupule. Je sais qu’elle n’attend que ça. Elle transpire de désir sous une chaleur qui devient oppressante. Je commence à suffoquer. J’ai les mains moites. La goûter du bout de mes lèvres. La sentir, sa chair contre ma chair. La mordre, un peu. La voir se consumer, lentement, en moi. Dans toute sa splendeur. L’emmener à son firmament. Je l’effleure du bout des doigts. Elle tressaille doucement, en silence. Elle me laisse faire. Elle m’attend. Patiemment. C’est elle qui mène la danse. Et elle le sait. L’impertinente. La garce. Elle veut avoir ma peau. Elle veut m’insuffler la mort. Elle n’a pas encore abaissé toutes ses cartes. Elle m’attire dans sa toile. Elle prend son temps, joue avec mes nerfs. Elle veut me voir partir en fumée avec elle. Elle s’insinue déjà dans mes pensées. Elle gagne du terrain. Elle sait que je la désire. Ardemment. Elle sent que je lui résiste. Plus pour longtemps. Je ne suis qu’un pantin désarticulé, dont elle tire les ficelles avec un malin plaisir. Je la regarde. Fixement. Elle me nargue, me fait de l’œil. Je la saisis brutalement, sans réfléchir. Je la dévisage une dernière fois et je l’écrase dans le cendrier. Aucun remords. Elle a failli gagner, mais pas cette fois. Sans rancune, j’espère.
[kyra - avril 2006]

Tuesday, May 23, 2006

Texte d'un lecteur contributeur anonyme

Pas la peine qu’elle me dise de la regarder pour que je le fasse. Allongée sur le ventre, elle m’offre son cou, son dos, ses hanches, ses jambes. Pas la peine de prendre une photo pour graver cette image dans ma mémoire vive. Elle est belle dans le repos comme dans l’amour. Son repos, c’est comme du Mozart. Après l’amour, son repos, c’est encore de l’amour. Je viens m’allonger sur elle, pour l’embrasser dans le cou, en essayant de ne pas l’écraser. Ce serait dommage. J’ai l’impression qu’il y a un siècle ou deux que je n’ai pas fait de pompes ... Mes bras en tremblent. Mais tremblent-ils d’effort ou d’émotion ? J’embrasse ce cou délicat, et puis je remarque les épaules. J’embrasse les épaules, et puis je remarque les omoplates. J’embrasse les omoplates, alors je remarque le chemin de la colonne vertébrale, que j’emprunte à son tour. Et je le suis. Mais où va-t-il m’emmener ? En explorateur consciencieux, j’observe chaque millimètre de ce chemin. Afin de ramener de mon voyage des impressions précises, je le goûte. J’embrasse à droite, je mordille à gauche. C’est bon, un peu sucré. La terre est tendre ici. Soudain, une côte. Je dois abandonner ce sentier qui disparaît au pied d’une colline. Aïe, il va falloir grimper. Je ne suis pas un bon marcheur, mais la pente me semble douce. Comme j’ai un peu mal aux pieds, au pied gauche surtout, je décide qu’à leur place, ce sont mes lèvres qui vont s’attaquer à ce raidillon. J’avais raison, la pente est douce, c’est bien le mot qui convient. Ma bouche la suit sans difficulté, même si elle est parfois obligée de demander un coup de main à ma langue, et même si ma langue est parfois obligée de demander un coup de pouce à mes mains. Et soudain, encore une côte. J’aperçois bientôt une deuxième colline. Je réalise qu’il n’y a pas une colline, mais deux, parfaitement identiques, et séparées par un délicat sillon, un chemin creux ombragé qui donne envie de s’y promener, de s’y égarer. Le soleil a tapé si fort, ces dernières heures, un peu d’ombre me fera le plus grand bien. Je dévale la pente douce, en me promettant d’y revenir, car je n’ai pas tout vu. Damned, le sentier est trop étroit pour ma bouche. Je vais être obligé de laisser ma langue, plus agile, partir seule en éclaireur. Je ne suis pas très rassuré, elle n’a pas l’habitude, et pour tout dire, je crois bien qu’elle ne s’est jamais aventurée seule sur ce genre de sentier. Pourtant, elle a l’air à son aise. Elle disparaît dans la pénombre, commence à s’y faufiler. Et brusquement, alors que rien ne le laissait prévoir, un tremblement de terre. Sous le choc, les deux collines se soulèvent avant de retomber, mais plus loin l’une de l’autre qu’auparavant, plus écartées. A la place de l’étroit sentier qui s’est ouvert, une faille. Je prends note de ce phénomène, causé sans doute par le réchauffement climatique. Curieusement, bien qu’à son épicentre, ma langue ne semble pas avoir souffert du séisme. Ouf. Bien au contraire, elle dispose maintenant d’un espace de jeu plus confortable. Elle poursuit donc son bonhomme de chemin. Soudain, un cratère. Etrange région, quand même … Elle se glisse prudemment jusqu’au bord du gouffre, quand la terre entière se met à trembler. Les répliques … phénomène bien connu. La région ne serait-elle pas sûre ? Comment le savoir ? Il faudrait que je sache s’il est très prudent d’aller plus loin. Mais qui pourrait me le dire ?
Qui … je le demande …

Nouveau signe du réchauffement climatique, la terre se soulève lentement, comme aspirée vers le haut. Mais qu’est-ce que c’est que ce pays ? Et qu’est-ce qui peut bien l’aspirer comme ça ? Les deux collines sont maintenant comme suspendues dans le vide, en apesanteur. Le cratère se retrouve à la verticale. Ma langue est obligée de se cramponner pour tenir bon. Soudain, deux mains qui me semblent appartenir à une autochtone apparaissent sur les flancs de chaque colline, et tentent de les attirer vers l’extérieur, comme pour les écarter l’une de l’autre. La nature a de bien curieuses façons, par ici. Mais qu’elle est belle. Sous l’effet de cette traction, le cratère s’élargit et se dessine distinctement.
- Lèche-moi. Oh oui, mon amour … lèche-moi partout … j’ai bien dit partout … ne te gêne surtout pas … j’adore ça.
J’étais déjà tendu comme un arc, et voilà que j’entends des voix … ça se confirme, je suis Jeanne d’Arc. L’effet de la forte chaleur sans doute. Quelle chaleur ! A moins qu’il ne s’agisse d’un message divin ? Oui, c’est ça, un message, divin, assurément, absolument divin.
Ma langue tâte un peu le terrain. Les bords du cratère sont constellés de multiples petits sillons concentriques, qu’elle entreprend de visiter un par un, méthodiquement. Maintenant, toute la terre ondule délicatement, comme pour tourner autour de cette langue, comme pour l’inviter à entrer dans ce cratère, et comme pour lui en faciliter l’accès. Alors elle se contracte, se fait plus fine et plus dure, et tout doucement, elle se glisse avec délice dans les profondeurs de la terre, qui se met à bouger de plus en plus, à trembler de partout. Oh la … tout doux … je vais lâcher prise. Pour m’assurer du contraire, mes mains viennent prendre sur les collines la place de celles de la mystérieuse autochtone, qui se sont retirées. En se retirant, l’une d’elles a fait le tour de la colline, et se balade sur le versant sud. Je la sens, je la devine qui s’approche. Les doigts viennent jusqu’à ma langue, pour la toucher, pour apprécier l’avancement de ses travaux de fouille. Puis la main glisse, malencontreusement bien entendu … sans doute … peut-être, vers un haut plateau situé au sud du cratère où ma langue se perd, un ancien massif montagneux appelé je crois le périnée oriental. Elle poursuit sa route. Je m’écarte un peu, pour la suivre un moment du regard. En me reculant, je libère le cratère qui se rétracte d’un coup, ce qui a pour effet de faire gémir la terre. Je n’ai pas une grande expérience de l’exploration, c’est vrai, mais jamais, ô grand jamais je n’avais entendu gémir la terre. Où suis-je donc ? Je n’en sais plus rien, je suis sur une planète inconnue, je suis ailleurs, c’est tout, et depuis un bon moment déjà, je dois l’avouer. Je regarde la main glisser lentement sur ce merveilleux paysage, fasciné par sa souplesse et sa dextérité. Elle semble connaître parfaitement l’endroit, tandis que me prend à nouveau l’envie de savourer l’envers. Elle aborde alors un second cratère, plus vaste, bordé de végétation. Une oasis … Décidément, la région est pleine de surprises… Les doigts survolent cette oasis et vont s’installer autour d’un petit monticule, une sorte de dune minuscule, sans doute de sable fin, sans doute le plus fin qu’il se puisse trouver. J’en ai déjà entendu parler. On l’appelle, si j’ai bonne mémoire, le pli torride. Et là, voici les doigts qui se mettent à jouer. Ils touchent, effleurent, massent, frottent, appuient, frôlent, caressent, et ils tournent, et ils tournent… Et plus ils tournent, plus la terre tremble. Je prends note de ce phénomène étrange causé sans doute par … par quoi, si je savais … quand soudain, deux d’entre eux, échappant à toute surveillance, redescendent de leur petit perchoir, reviennent vers l’oasis, là où elle est la plus large, et y disparaissent d’un seul coup. Quel piège les a emportés ? Des sables mouvants ? De l’eau ? J’ai peur que les doigts n’aient pas pied, puisque ce ne sont pas des doigts de pied. Mais que faire ? D’où je suis, je ne peux rien tenter pour les sauver, il m’est impossible d’intervenir, et je le dis tout net, et tant pis si ce n’est pas très glorieux, mais je n’ai pas du tout envie d’intervenir. Alors j’assiste au drame impuissant, même si mon petit doigt me dit que le terme n’est pas bien choisi. Je contemple en spectateur la fin atroce de ces doigts, noyés, ici, sous mes yeux, dans ce coin perdu du monde, mais pas pour tout le monde. Les pauvres. Mais non … ils bougent encore. Brusquement, je les vois réapparaître, tout mouillés. De l’eau donc … je comprends mieux. Et j’avoue qu’ils ont rudement bien fait. Par ces chaleurs de fournaise, un petit bain ne peut pas faire de mal. Et puis ils plongent à nouveau. Un petit bain … les veinards. Après avroir fait plusieurs apparitions et disparitions, ils décident de se sécher au vent du mon haleine, et dressent maintenant au-dessus de l’oasis, luisants au soleil. Ils me regardent et semblent m’appeler au secours. Quelque chose ne va pas … vite. N’écoutant que mon courage, j’ordonne à ma bouche de les envelopper, pour les réchauffer et les protéger. Je n’en reviens pas : ils ne sont pas froids, bien au contraire, et ils ont le parfum des fleurs sauvages de la contrée, mais surtout, surtout, ils ont tellement bon goût … Alors n’écoutant que mon plaisir, je les lèche et les suce longuement, je les savoure avec délectation. Quand on peut faire une bonne action, et se faire plaisir en même temps, pourquoi s’en priver ? Pour étancher ma soif, je les invite à recommencer l’opération, autant de fois qu’ils le voudront. Ils acceptent. J’en suis heureux.
C’est vrai, quoi … fait tellement chaud.

Ce texte m'a été envoyé dans un commentaire il y a quelques temps. L'auteur est anonyme. Il a simplement laissé un mail planeteperso@yahoo.fr. Je me permets d'en publier l'adresse puisque le commentaire était également visible de tout un chacun donc l'adresse mail également.

Monday, May 22, 2006

Je reviens mais pas toute seule....

Me voici revenue. Trop accaparée par mes activités, l'écriture est diffcile depuis quelques temps. Mais sachez que je ne vous oublie pas et que je travaille dès que je le peux aux textes dont vous m'avez proposé les thèmes.
En attendant, ayant reçu dans des commentaires, quelques textes écrits par vous-même, je vous propose de m'envoyer si vous le souhaitez vos écrits érotiques si vous aussi vous écrivez de votre côté. Je me permettrai, si vous êtes d'accord, de sélectionner ceux qui me plaisent et je les "publierais" en ligne sur ce blog dans un post.
Pour cela, envoyez les moi à cette adresse mail : annarois@club-internet.fr
Dès demain, je commencerai par ceux que j'ai reçu dans les commentaires.

Friday, April 28, 2006

Va et vient

Yva Richard

Je n'oublie pas mon blog, je suis simplement très occupée par mes activités annexes. Je vais être absente une semaine mais je ne manquerai pas de revenir avec un nouveau texte j'espère. Je n'ai pas oublié vos propositions de sujets.

Thursday, April 13, 2006

En panne d'écriture

Blocage...
Laissons le temps au temps...
Je ne vous oublie pas .
Juste de la patience.
Réflechir.

Friday, April 07, 2006

Le pied botté

Bientôt un nouveau texte inspiré par vos sujets...

Tuesday, March 28, 2006

Essayez-Moi


Je m'appelle Mila. Je travaille dans un grand magasin. Je suis vendeuse au rayon habillement masculin. J'aime ce travail. Je travaille avec des hommes. Je sers des hommes. J'aime regarder les hommes. Tous différents les uns des autres. J'aime les observer. J'imagine leur torse sous leur chemise, me demandant s'ils sont poilus ou imberbes. Je regarde leur bouche, leurs mains. Je scrute leurs fesses, me demandant si elles sont rondes ou plates. Je parie avec moi-même sur le port d'un caleçon, d'un boxer moulant ou d'un slip kangourou. Je laisse les vendeurs masculins répondre aux demandes des hommes accompagnés de leurs épouses. Je déploie tous mes conseils sur le choix d'une chemise et la couleur d'une cravate avec tous les autres; choix toujours opposé au leur évidemment. Nécessité absolue pour eux alors d'essayer en cabine les deux propositions pour enfin prendre une décision. Je me souviens d'un homme d'une quarantaine d'années, allure chic, costume rayé, chemise bleu pâle, à qui je conseillais le choix d'un costume haut de gamme. Dans la cabine, je me mis à genoux afin de poser la ligne d'épingles pour marquer son ourlet. Je me penchais de façon à laisser apparaître mon décolleté qu'il regardait de façon insistante. Toujours un genou à terre, mon visage relevé était à la hauteur de son entrejambe. Je ne pouvais résister à l'envie d'ouvrir cette braguette qui je le supposais contenait derrière elle une queue bien lisse et large. J'imaginais un caleçon blanc à petites rayures bleu ciel duquel j'avais très envie d'extraire cette queue. Je le sentais gêné. Je posais alors ma main sur ce que j'imaginais être présent à attendre ma bouche... A ma grande surprise, il se laissa faire mais tenait le rideau de la cabine fermement. Je sentais sa peur d'être surpris. Cela m'excitait. Je ne m'étais pas trompée sur le caleçon, d'une couleur classique. Je ne m'étais pas trompée sur la grosseur de sa queue, que je pris aussitôt à pleine bouche. Je le suçais alors avec application, telle une couturière à son ouvrage. Il tenait ma tête, accélérant mes mouvements, me laissant deviner sa peur, et tout à la fois son envie de jouir vite. Je le pompais plus rapidement quand il jouit à pleines giclées dans ma bouche. Il poussa un léger cri étouffé. Il remonta vite sa fermeture. Je sortis de la cabine. Il me rejoignit à la caisse pour régler ses achats. Il ne dit rien et moi non plus. Hier, j'ai regardé un homme écarter les costumes de la penderie de présentation. J'observais ses mains larges. Il avait une peau bronzée par le soleil, une barbe de quelques jours, de petites lunettes et le cheveu court. Je lui proposais alors d'essayer un des costumes qu'il regardait avec insistance. La cabine ouverte, je lui donnai mon avis sur son essayage et lui conseillait de choisir une autre chemise. Je m'empressais de rentrer dans la cabine avec la dite chemise sachant qu'il serait en cours de déshabillage. Il parut surpris lorsque je refermais le rideau, défit les autres boutons de sa chemise. Il avait un torse large, poilu, exactement comme je me l'étais imaginé. Je pris sa main, remonta ma jupe et posa sa paume contre mon sexe. Il retira d'abord sa main, puis m'embrassa à pleine bouche goulûment. Il remit sa main sur mon sexe et commença à me branler doucement. Il avait les doigts larges et agiles. Il ouvrait mes grandes lèvres, caressait les petites et pressait mon clitoris. Sa tête dans mon cou, mes mains accrochées dans son dos, je laissais aller ma mouille sur ses doigts. Un des autres vendeurs m'appela, me demandant si je pouvais aller chercher en réserve la commande d'un client. Mon client aux doigts agiles prit peur et retira sa main. Je lui repris aussitôt en tenant fermement son poignet. Il rentra à nouveau ses doigts. Je criais "J'arrive" et je jouis instantanément. Les bras de mon client essayèrent de me retenir, je devais partir, je mis sa queue dure dans sa propre main et fit pour lui en lui tenant la main le geste de va-et-vient qui lui permettrait de jouir lui aussi. Quelques jours après cet essayage, je jetais mon dévolu sur un homme grand, semblant très musclé. J'imaginais sous son pantalon un boxer noir moulant. Je le conseille sur le choix d'une chemise et d'une cravate. Je sens son regard posé sur mes fesses lorsque sur la pointe des pieds j'essaie d'atteindre la pile du haut pour lui trouver la chemise adéquate. Je le suis en cabine. Je trouve toujours le petit détail qu'il est nécessaire de rectifier. Ici un noeud de cravate à resserrer. Je me plaque contre lui sans cesser de le regarder tout en nouant sa cravate. Je pose mes mains sur sa chemise pour la lisser. Je le sens troublé. Le brouhaha du magasin est intense de l'autre côté du rideau. Je sens ses mains sur mes fesses. Je sens aussi son sexe dur qui frotte mon pubis à travers nos vêtements. Je desserre le noeud de sa cravate, ouvre sa chemise, respire son torse. Ses mains se font de plus en plus pressantes sur mon cul. J'ondule sous ses caresses. Je sens qu'il sait maintenant que je ne porte pas de culotte. Je tiens le rideau d'une main et lui murmure à l'oreille "Essayez-moi". Il remonte alors ma jupe, pose sa main large sur mon sexe trempé. Il dégrafe son pantalon. J'aperçois son boxer avec cette forme large et longue qui me donne de plus en plus envie autant que l'approche des clients au plus près du rideau fait monter mon excitation. Je sens alors ses mains empoigner mes fesses, me soulever, une main tenir ma jambe relevée et d'un seul élan sa queue rentrer dans mon sexe. Je mors sa cravate à pleines dents. Il me lime sans cesser à grands coups de reins. Quelqu'un demande si la cabine est libre. Il crie "occupé" et ses coups de queue sont de plus en plus rapides dès qu'il sent la présence de quelqu'un derrière le rideau. Il jouit en un seul jet long qui me remplit le sexe. Je réajuste ma jupe, rejoint la caisse, plie sa chemise et sa cravate que je mets dans un sac, tandis que le rayon ne cesse de se remplir, et qu'une file d'attente se forme pour faire la queue devant les cabines d'essayage comme chaque samedi après-midi dans les grands magasins.

(Ce texte a été écrit d'après un thème proposé par Dominique: la cabine d'essayage d'un grand magasin)

Monday, March 27, 2006

Bientôt...la découverte

(photo anonyme)

Bientôt la découverte du premier texte inspiré de vos suggestions...


Sunday, March 26, 2006

Extrait du livre

... je n'avais jamais vu femme plus excitante. Elle avait une bouche trop grande pour son visage ovale délicat, une bouche qui rebiquait sensiblement, de sorte que la lèvre inférieure ne rejoignait pas tout à fait celle du haut; et comme les deux lèvres restaient légèrement entrouvertes, elles paraissaient offrir son corps tout entier. Allongée sur son banc, elle n'avait pas assez de place pour s'étendre complètement, et elle dut remonter les jambes. Cette position lui creusait le ventre et cette légère incuravtion soulignait le renflement du mont de Vénus, qui était en soi anormalement proéminent. Il faisait remonter le slip du bikini de satin noir, et quelques poils frisés s'en échappaient, tels des vrilles rousses et mouillées. (...)

Thursday, March 23, 2006

Eloge des femmes mûres


Le livre commence par cette citation "Dans toutes vos liaisons amoureuses, préférez plutôt les femmes mûres aux jeunes filles... car elles ont une plus grande connaissance du monde"
(Benjamin Franklin)
Un extrait demain de ce livre...

Tuesday, March 21, 2006

Soumise à vos désirs

Les petits jeux interactifs de Miss Poivert inspirent Ann Arois.... je vous propose un petit jeu érotique interactif : proposez moi un thème, ou une situation ou un lieu... et j'essaierai d'écrire un texte érotique court sur le sujet et le publierait dans le blog...
Ann Arois soumise au désir de ses lecteurs aujourd'hui...

Saturday, March 18, 2006

Fesses story suite et fin

(Photographie de Jean Angelou)

Tuesday, March 14, 2006

Fesses story II

(photographie de Jean Angelou)

Sunday, March 12, 2006

Fesses story

(Photographie de Jean Angelou)

Saturday, March 11, 2006

Fétichisme



Le fétichisme est partout, dans la mode, dans l'art. Voici deux livres qui font état du fétichisme dans ces deux domaines.
Emma Peel de "Chapeau Melon et Bottes de Cuir" et Catwoman de "Batman" sont des icônes fétichistes. Emma Peel est une femme sexy, pratiquement invincible, vêtue d'une combinaison en cuir inspirée des costumes
fétiches crées par le couturier John Sutcliffe pour
Atomage (magazine fetish anglais des années 70).

























Friday, March 10, 2006

Yva Richard

Vous avez pu découvrir au fil de ce blog de nombreuses photos érotiques d'Yva Richard. Yva Richard n'était ni une femme, ni un homme mais une société créee par un couple nommé L. Richard et Nativa.







Dans les années 1930, ils étaient spécialistes de la photographie de lingerie fetish. A suivre demain quelques autres
exemples de fétichisme...

























Thursday, March 09, 2006

Extrait

23 janvvier 1904

Oh, passer une nuit, toute une nuit avec toi ! Sentir ton corps adoré contre le mien. Contempler ton beau visage endormi, tes lèvres gonflées par nos baisers, t'avoir à moi, toute à moi. Ces quelques instants passés dans ton lit resteront à jamais gravés dans ma mémoire. Je ne pensais pas connaître des moments à la fois si forts et si doux. J'ai cru mourir quand tu t'es abandonnée sous mes caresses et quand le plaisir t'a fait pousser un grand cri. Je l'entends encore! Mon aimée, tu es mon bonheur et mon tourment. Tu me rends folle. Qu'une femme est belle dans le désordre de l'amour! Je vais m'endormir en rêvant de toi.
A demain, ma bien aimée.
Margot

(Voici le bon extrait...)

Wednesday, March 08, 2006

Punition

"Ann, pour cette erreur, tu mérites une punition !..."
(photographie Yva Richard)

Tuesday, March 07, 2006

Extrait

4 janvier 1904
Marie, ah, Marie, je ne pensais pas qu'un tel bonheur puisse exister! Comme tu étais belle, demi-nue entre mes bras. La pointe de tes seins affolait mes lèvres et tes doigts meurtrissaient les miens, m'arrachaient des gémissements de plaisir que j'étouffais contre ta peau. Avec quelle sûreté nos mains ont su trouver le point sensible de notre intimité et s'enfoncer habilement dans la douceur humide de nos ventres. Ah, Marie, je défaille en écrivant ces mots et ma plume s'échappe de mes doigts qui viennent malgré moi se blottir au creux de mes cuisses, me faisant retrouver dans un éclair le fulgurant bonheur que tu m'as donné. Marie, comme tu aimais mes caresses, comme tu t'ouvrais à moi! J'aurais voulu me plonger toute en toi! Oh, mon aimée.
Margot

(Second extrait du livre "Pour l'amour de Marie Salat" parce qu'on ne s'en lasse pas...)

Monday, March 06, 2006

Pour l'amour de Marie Salat

Régine Deforges achète un jour dans une brocante trois cartes postales anciennes. Et le hasard voulut qu'il s'agissait de lettres d'amour entre deux femmes. Elle imagina alors le prolongement de la correspondance de Marguerite et imagina les réponses de Marie. Ces deux femmes mariées habitent un petit village, l'une est couturière et l'autre ouvrière. Leurs échanges sont sulfureux, leur élan passionnel nous emporte avec elles.

Saturday, March 04, 2006

Correspondance

4 janvier 1904
Marie, ah, Marie, je ne pensais pas qu'un tel bonheur puisse exister! Comme tu étais belle, demi-nue entre mes bras. La pointe de tes seins affolait mes lèvres et tes doigts meurtrissaient les miens, m'arrachaient des gémissements de plaisir que j'étouffais contre ta peau. Avec quelle sûreté nos mains ont su trouver le point sensible de notre intimité et s'enfoncer habilement dans la douceur humide de nos ventres. Ah, Marie, je défaille en écrivant ces mots et ma plume s'échappe de mes doigts qui viennent malgré moi se blottir au creux de mes cuisses, me faisant retrouver dans un éclair le fulgurant bonheur que tu m'as donné. Marie, comme tu aimais mes caresses, comme tu t'ouvrais à moi! J'aurai voulu me plonger toute en toi! Oh, mon aimée.
Margot

Savez vous d'où est extraite cette lettre sulfureuse?... (réponse demain)

Friday, March 03, 2006

Courbet

Gustave Courbet "Le sommeil"
En attendant demain...

Wednesday, February 22, 2006

Ann en travail d'écriture... Patience...

Je suis en travail d'écriture... Patience à vous tous...

Wednesday, February 15, 2006

Lendemain de Saint-Valentin

Mon ange aimé,
Je suis à pru près fou de toi comme on est fou, je ne puis pas accorder deux idées que tu viennes te mettre entre elles. Je ne peux plus que penser à toi, malgré moi, mon imagination me reporte près de toi, je te tiens, je te serre, je te baise, je te caresse, et mille caresses les plus amoureuses s'emparent de moi.
(Honoré de Balzac à Evelina Hanika en 1835)

Tuesday, February 14, 2006

Saint-Valentin

Parler d'amour, c'est faire l'amour
(Honoré de Balzac)

Monday, February 13, 2006

En attendant la Saint-Valentin

Boire à ta bouche de rose
Ton souffle en un baiser...
(Théophile Gautier)

Sunday, February 12, 2006

Et si...

Et si pour la Saint-Valentin, vous lui offriez un livre érotique...

Thursday, February 09, 2006

Patience

Je n'abandonne pas mon blog... Mais le temps de l'écriture prend du temps... je travaille à de nouveaux textes érotiques... Patience...

Saturday, February 04, 2006

Friday, February 03, 2006

Wednesday, February 01, 2006

A lire / 2


Dans les années folles, à la requête d'un homme dont on ne sait presque rien, mais que l'on peut imaginer voyeur et cynique, une femme accepte de mettre par écrit ses expériences et ses fantasmes érotiques.

Ces lettres, authentiques et brûlantes, évoquent Laclos ou Sade, et témoignent d'un long voyage initiatique vers l'abandon le plus absolu. Rarement une femme aura été plus loin dans la confession impudique et l'exploration de ce que Virginia Woolf nommait l'érotisme au féminin.

Extrait de la première page du livre :
Monsieur,
Madame Suzanne m'a fait part de votre désir de xorrespondre, et uniquement cela, avec une femme qui s'offrirait totalement à vous, qui prendrait du plaisir à vous lire et dont les réponses vous combleraient par leur piquant, leur bizarrerie et leur franchise. L'aventure, je l'avoue, me tente fort à condition que nous en restions à des conventions très strictes. Chacun d'entre nous doit s'engager à ne jamais vouloir percer l'anonymat de l'autre et, ainsi masqué, lui dire les choses les plus extravagantes sur le sexe, tout comme les plus sages d'ailleurs. On m'a dit, Monsieur, combien vous pouviez être exigeant en ce domaine et quel homme imaginatif vous étiez; j'ose espèrer que je saurai me montrer digne d'un tel correspondant. Je me tiens donc prête à recevoir de vous cecourrier par l'intermédiaire de notre amie et m'engage à y répondre en dénudant à vos yeux mes phantasmes les plus fous et mes expériences amoureuses les plus intimes.
Votre.

Tuesday, January 31, 2006

A lire / 1

Le livre unique.
Le sexe par Duras.
Une merveille.