Je me caressais dans différentes pièces. Souvent sous les draps de mon lit, sur le couvre-lit de celui de mes parents, le lit de la chambre d’amis, la salle de bains et plus particulièrement la baignoire. J’aimais rester longtemps dans mon bain, couverte de mousse, caresser mon sexe ouvert avec le jet d’eau de la pomme de douche.
Aujourd’hui encore, alors que j’ai quarante ans, j’aime me donner du plaisir avec le jet doux, debout ou assise sur le bord de la baignoire, les jambes écartées. Je me souviens d’une scène d’un film pornographique où l’actrice avait cette même position. Je savais ce qu’elle pouvait ressentir, partager avec elle derrière l’écran ce plaisir. J’aime encore cette sensation lorsque mon amant caresse mon sexe trempé sous l’eau qui coule de la douche.
Des années après, de luxueuses chambres de grands hôtels où je faisais l’amour avec mes amants devinrent le lieu de substitution de ce fantasme.
Ma grand-mère recevait le catalogue Neckerman. Je me souviens particulièrement des pages de lingerie très coquine, très subversives au regard de celles d’autres catalogues de ventes par correspondance. Les modèles posaient dans des sous-vêtements de dentelle rouge et noir qui laissaient apparaître la moitié de leurs seins. Ces images alimentaient mon fantasme de prostituée.
Un fantasme absolu lorsque j’ai lu plus tard Belle de jour de Luis Bunel et vu le film. Un fantasme réalisé ensuite en me glissant dans le fantasme d’hommes inconnus au téléphone rose…
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