Philippe caressa mes jambes et s’allongea
entre mes cuisses. Il approcha son visage et le posa sur mon sexe. Aucun homme
n’avait pris ce plaisir non feint à respirer l’odeur de mon sexe. Il recommença
ce même geste. Je me sentais plus nue que jamais. Il remonta son corps, approcha son visage du mien et
m’embrassa. J’ai dit « encore ».
Avec sa langue, il ouvrit les
grandes lèvres. Il lécha mon sexe à grands coups de langue. Je sentais des
frémissements courir le long de mes reins. Il tenait mes cuisses écartées, continuait
à respirer mon sexe de plus en plus ouvert. Plus mon sexe s’ouvrait, plus il me
respirait. Il fouilla ma chatte longtemps. Je jouis sous ses coups de
langue. A nouveau il remonta son
corps sur le mien. Il suça mes tétons, prit dans ses mains épaisses mes seins,
plongea son visage entre les deux. D’une main, il écarta un peu plus mes
cuisses et caressa mon sexe de sa paume large. Il entra un doigt doucement. Je
gémis. Il l’enfonça un peu plus puis le retira un peu et le rentra à nouveau.
Je sentais mon sexe trempé sous ses mouvements. J’ai dit « entre un autre
doigt ». Il entra un second doigt. J’ai dit « viens ». J’ai senti
son sexe dur entre mes cuisses. Je l’ai senti rentrer en moi profondément. Au
fonds de moi.
Il me lima avec ardeur. Je
sentais toute sa force dans sa queue. Il jouit assez vite. J’en ressentais une
certaine frustration. J’aurais aimé qu’il me lime encore. J’avais pris beaucoup
de plaisir à être léchée, comme jamais je ne l’avais été jusque là.
Mais j’aimais finalement qu’il me
baise ainsi, avec force et rapidité. Cela répondait aux fantasmes que j’avais
eu lorsque Philippe m’avait évoqué l’amant de Lady Chatterley. J’aimais que cet
homme proche de la nature me baise sans retenue. Il disait respirer mon sexe
comme il aimait respirer la terre mouillée après la pluie dans la forêt.
Philippe est venu dans ma maison
de Bretagne. Plusieurs matins.
J’avais pour habitude d’accueillir des amis. Tous dormaient à l’étage.
Vers six heures, je quittais ma chambre du premier étage de la maison.
J’ouvrais la porte-fenêtre de la chambre du rez-de-chaussée, vide, et faisait
entrer Philippe. Je refermais doucement la porte de la chambre. Philippe
m’embrassait. Je le laissais caresser mes fesses sous la soie. Je m’allongeais
sur le lit, je le laissais écarter mes cuisses, respirer ma chatte. J’attendais
ses coups de langue. Je savais que j’allais jouir sous sa langue. Il me fallait
jouir en silence pour ne pas réveiller la maison. La frustration était grande
mais l’excitation était si intense que je ne pouvais pas mettre en balance le
danger d’être surprise avec le plaisir de ma jouissance. Philippe me pénétrait
vite et très fort après m’avoir fait jouir.
Philippe repartait. Je
l’embrassais, pieds nus sur la terrasse en bois devant la maison. Il partait un
peu avant 7h. Il faisait encore frais dehors et j’aimais cette sensation. La
rosée sur l’herbe, le calme du jardin, les premiers rayons sur les fleurs.
L’odeur du jardin le matin.
Je regardais les arbres.
J’allais chercher un gilet. Je restais sur la terrasse, assise, à respirer
l’odeur du jardin frais.
J’attendais la venue de Philippe
comme un rituel. Il nourrissait mon sexe comme il faisait pousser une plante.
J’avais besoin de sa langue, de sa force, de ses coups de queue. Je me sentais
apaisée lorsqu’il partait. J’écrivais la journée, préparait le déjeuner pour
mes amis, les laissait aller à la plage. Lorsqu’ils partirent après trois jours,
j’étais heureuse. Je savais que je pourrais jouir sans retenue, que je pourrais
crier, gémir, sous les coups de langue de Philippe.
Le dernier jour avant que je ne
reparte de la maison de Bretagne, un livreur vint m’apporter un bouquet de
pivoines roses. Un mot accompagnait le bouquet. « Un jour, tu écriras un
texte qui s’appellera Au fond du jardin. »
En ouvrant dans la bibliothèque
le livre qui me donnerait le sens de ce message, je lus que la pivoine rose
signifiait « je vous aime mais je suis trop timide pour vous
l’exprimer ».
J’ai simplement envoyé un mot à
Philippe.
« J’aurai pu appeler ce
texte Conte d’été car pour la
première fois j’ai écrit un texte envahi de décors et d’odeurs, j'ai écrit un texte qui ne me ressemble pas. A moins qu'il ne ressemble à mon jardin...
Le sexe est la racine,
l’érotisme est la tige et l’amour est la fleur, a écrit Octavio Paz.
Je ne peux te donner le fruit.
Il faut simplement garder en toi
comme je garde en moi au fonds de mon jardin secret le souvenir du plaisir,
comme on garde le souvenir d’un parfum.»
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