Saturday, December 23, 2006

Texte de Patrick

Les persiennes laissent filtrer un rayon de lumière qui réveille doucement la chambre.

Je suis assis et je te regarde.

J'ai tellement attendu. Tellement. Tellement...!
Il est parfois de ces instants que l'on ne se croyait plus être autorisé à vivre, qui font presque peur. Où douceur et tendresse osent enfin percer au-delà des trahisons et des frustrations accumulées.
Comment retenir et préserver ces moments ?
"En les chérissant dans son coeur et son esprit à jamais", m'as tu répondu.
Comme je te chéris maintenant, en te câlinant du regard.
Comme je te chérissais, cette nuit lorsque ton corps se cambrait sous mes étreintes.
Lorsque ton regard bleu, tellement profond et intense qu'il en est parfois cruel, paraissait enfin apprivoisé.
Lorsque ton coeur s'ouvrait sans pudeur, me suppliant de m'y engouffrer et d'y déverser des torrents de tendresse.
Lorsque ta bouche se laissait aller au delà des limites de la convenance et me criait les mots qu'on ne maîtrise pas.
Lorsque tes cris de plaisir, mon Amour, se confondaient avec mes élans saccadés.
Lorsqu'enfin, abandonnés, vaincus, lovés sensuellement l'un dans l'autre, incroyablement légers mais terriblement forts, nous nous laissions portés vers des Terres inconnues...

Je suis assis et je te regarde.

Ton corps alangui, apaisée, offert m'autorise t-il une confidence ?
Je voudrais tant pouvoir te dire que je t'aime sans que ces mots ne soient teintés d'interrogations et de doutes mais plutot d'espoir et de plaisir.

Je te regarde.

Le drap recouvre ton intimité... Comme je lui en veux !
Je m'approche. Plus près. Je sens ton souffle. Tes yeux s'éclairent... Tu ne dors pas...

3 comments:

Anonymous said...

Superbe... J'aurais voulu ecrire ces lignes...

Daniel

Anonymous said...

Vraiment un très beau texte !

Anonymous said...

Ce texte est très beau et empreint de pudeur et d'amour. Bravo Patrick