Tuesday, November 06, 2007

Les hommes au téléphone 2/18

Pierre avait le pseudonyme de « Rugbyman musclé au téléphone ». Il avait 40 ans. Il exerçait sur moi un magnétisme torride. Il ne demandait pas à ce que l’on discute. Il avait une voix très mâle, très sensuelle et très excitante. L’appel était très court avec lui. Il se branlait, jouissait, raccrochait en terminant toujours par la même phrase : « j’aimerai te rencontrer et que l’on fasse cela en réel ». Dès qu’il me parlait, je mouillais. C’était un rapport très animal avec lui. Je n’avais pas besoin d’imaginer un scénario, sa voix paralysait la mienne mais chacune de ses intonations, chacun de ses mots mouillaient les lèvres de ma chatte. Sa voix me pénétrait tout comme l’aurait fait ses doigts. Tout le reste me déplaisait. Je le détachais immédiatement de moi lorsqu’il me disait d’une voix surjouée et machiste, dans un soupir : « Tu sais que tu es bonne, toi. ». Mais le reste de ses mots, de sa voix, me faisait jouir presque instantanément. Il m’appelait à chacun de ses déplacements lorsqu’il se retrouvait seul dans son hôtel. Le matin, souvent. J’étais derrière mon bureau. Il se connectait. Je l’appelais. J’entendais ses mots : « Je suis sur mon lit, nu, j’ai envie ». A entendre sa voix et cette simple phrase, je devenais la plus soumise des maîtresses virtuelles. Je caressais ma chatte et je n’avais qu’une envie, être pénétrée par son sexe comme sa voix me pénétrait à cet instant, d’un seul élan puissant, profondément. Il jouissait d’un cri rauque et profond. Je jouissais d’un long cri. Soupirante, implorante.