Wednesday, December 28, 2005

Journal pornographique (1/18)

Pour M.S.

à Paul Léautaud,
pour son "Journal particulier"

Le premier soir.
Très tendue. Je n'ai pas fait l'amour depuis longtemps. Il s'approche de moi, prend mon visage dans ses mains et m'embrasse. Il embrasse très bien. Je ne sais plus embrasser. Il est collé contre moi, caresse fermement un sein d'une main et de l'autre mes fesses, tout en m'embrassant. Il m'emmène sur le lit. Nous nous embrassons encore. Je le déshabille. Il me dit : "fais tout ce que tu veux". Je me déshabille aussi. Il enfile une capote. Lui sur moi. Il ne parvient pas à me pénétrer. J'ai perdu l'habitude de baiser et je ne suis pas totalement à l'aise. Je m'apercevrais plus tard qu'il n'aime pas cette position et préfère me baiser en levrette. Il me baise ainsi le premier soir. J'ai le souvenir de sa queue dure et vigoureuse. Il me lime longtemps et profondément. J'ai 37 ans, il a 22 ans.

A cette époque, il me baise plusieurs fois à la suite. Très souvent deux fois. Quelquefois trois. Il bande et rebande très vite. J'aime ça. Je suis insatiable et infatiguable. J'ai conscience petit à petit d'avoir trouvé un homme au rythme sexuel identique au mien. La boulimie du sexe. Je peux enfin me sentir en accord avec ma libido. Pourtant, je ne jouis pas encore. Je vis dans le plaisir d'être désirée sans cesse, d'être son objet sexuel tandis qu'il est le mien.

Un vendredi à Paris.
Je vais le chercher à la gare. Il me caresse les fesses tandis que je paie le parking.

Un autre vendredi à Paris.
Parking Beaubourg. Nous payons le parking, nous rejoignons la voiture. Il pose ma main sur son sexe. Je le sens bander dans son jean. Dans la voiture, je le suce longuement et le fais jouir dans ma bouche. Il gémit. Nous dépassons le temps limite de sortie du parking, nous payons un supplément.

Souvent sur la route qui nous mène de Paris à Rouen.
Je caresse sa queue à travers son jean. Il ouvre son jean. Je le branle en roulant dans les bouchons sur le périphérique.

Un vendredi soir à Rouen.
Nous rentrons de Paris. Nous nous garons dans un parking du centre ville. Je suce son sexe dans la voiture. La buée envahit les vitres. Je mouille pendant que je le suce. Il me baise presque tout de suite lorsque nous entrons dans l'appartement.


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