Saturday, December 15, 2007

Texte envoyé par un lecteur

L’écriture.

Une bite pour le rythme. Des fesses pour la souplesse. Du souffle et du nerf : l’écriture est une maîtresse exigeante.
De la rondeur, de l’opulence, une écriture ouverte, une écriture offerte. Une écriture femelle.
Du bleu pour l’ambiance. Oui, un fanal bleu pour la petite Colette des queues.
Une écriture femelle noyée dans du bleu ce jour-là.
Penchée sur le clavier, la nuque raide, les épaules lourdes : obéir au texte.
Dans son dos j’approche. Trop de tension. alors je m’occupe de la nuque. La détendre rien qu’avec les pouces. Pour les épaules toute la puissance de mes mains. Mes mains, ses épaules. Ses doigts retrouvent la cadence, le texte respire, l’écriture gronde.
Je passe sous le bureau.
Les chevilles : le plus difficile, caresser, oui, mais en force.
Les mollets : s’accorder un peu de douceur, du temps, du genou au pied.
Ma bouche commence juste pour l’arrière des genoux.
Elle étend ses jambes : pas possible autrement. Le petit creux derrière le genou.
Mes mains attaquent les cuisses, la bouche toujours à la traîne.
Ses doigts sur le clavier : fidèle au texte.
Ses cuisses douces entrouvertes. Remonte là-haut ma bouche !
Ma joue contre elle. J’ouvre ses jambes avec ma joue. Me voilà en haut.
Tchick-tchick, elle fait sur le clavier. L’ordinateur ronronne. Du bleu.
J’attends : un point, une virgule, peut-être la fin d’un paragraphe pour la déculotter.
Et plus tard se branler dans la culotte d’Ann.
S’imprégner de l’odeur de votre chatte. Le temps de l’odeur.
Du bleu, un souffle et l’odeur de votre chatte.
Point d’exclamation, au moins, quand l’odeur de votre chatte devient le goût de ta chatte.
D’abord ma langue en fait le tour, lui laisser le temps, libérer les arômes.
Je remonte le long de la fente, pas encore le clito. D’abord le goût ensuite le clito.
Les lèvres, les bords, le milieu.
Le clito : se faire connaître. L’entourer, le protéger enfin l’aspirer.
Tchick-Tchick sur le clavier et le goût de ta chatte.
Je la suce, l’aspire, l’avale ta chatte, tandis que toi la femelle tu enfantes le texte de ta jouissance.


Richard Noirplus.


Merci Richard pour ce très joli texte. Ann Aroïs.

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